Transhumanisme : la bouillie qu’on va nous servir pendant 5 ans. Préparez-vous.

 

À chaque fois que les cathos-pharisiens veulent se donner l’impression de mener un combat d’avant-garde et l’illusion d’avancer, ils sautent sur le premier mot ou concept nouveau qui leur est présenté par les leaders qu’ils se sont choisis comme la panacée. Ça a déjà marché avec « Gender », avec « PMA » et « GPA », avec « abrogation » : des mots que ceux qui les pratiquent ne connaissent même pas. Par exemple, les pro-Gender ne savent toujours pas ce qu’ils défendent, ou disent carrément que ça n’existe pas. C’est dire si la méthode actuelle de beaucoup de cathos, consistant à sauter sur les premiers slogans rhétoriques qui font universitaires, sans chercher à retraduire ces mêmes concepts selon les bonnes intentions et la grille de compréhension de ceux qui les actualisent, est bonne… !
 

Récemment, j’ai entendu une homélie d’un prêtre – pourtant en général très bon orateur – qui mettait en garde pendant la messe sur les dangers du transhumanisme. De manière subtile, en plus : il veillait à ce qu’on ne diabolise pas la technique et la Science non plus. Mais il employait des mots nouveaux (« transhumanisme », « homme augmenté », « Cyborg »…) qui avaient de quoi ébahir et flatter la culture de son assistance, en même temps que de l’alarmer sagement, sans catastrophisme. Avec toujours ce même laïus sur la nécessité de rester « centré sur l’Humain », d’« accepter nos limites et nos vulnérabilités », d’adopter une démarche « humaniste et écologique », de ne pas se prendre pour Dieu. Bref. Un topo bien huilé, qu’on va nous servir pendant 5 ans (préparez-vous), et qui ne règle absolument pas les problèmes étant donné que nos contemporains lancés dans la course au transhumanisme ne l’appellent pas comme ça, ne le comprennent pas comme ça, et sont gênés par d’autres utopies bien plus sucrées (l’amour homosexuel en première ligne) qui les empêchent de se révolter contre leurs actes. Rien ne sert de dénoncer le transhumanisme si on ne décèle pas ses racines pétries de bonnes intentions (la racine la plus grosse, c’est la bipolarité homosexualité-hétérosexualité), si on n’explique pas pourquoi les gens tombent dedans et à cause de quels mythes et quels mots à eux (et pas nos mots à nous !).

LA FIN DU MONDE EST PROCHE ET EST INDIQUÉE PAR LA JUSTIFICATION MONDIALE CROISSANTE DE L’HOMOSEXUALITÉ : ALORS CONVERTISSONS-NOUS SANS TARDER

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Parce que l’Histoire humaine et la Bible le montrent largement – Sodome et Gomorrhe, la civilisation gréco-romaine, la civilisation nazie (rien qu’en 1933, on comptait 131 bars homos à Berlin, plus qu’aujourd’hui à Paris), etc. –, parce que les spécialistes commencent également à l’annoncer et à tirer la sonnette d’alarme, je peux me permettre maintenant de le dire sérieusement aussi : la pratique homosexuelle, s’attaquant au socle universel d’existence et d’amour humain qu’est la différence des sexes, pratique de plus en plus justifiée socialement sous forme d’« amour » et de loi (inter)nationale, est un symptôme fort de décadence civilisationnelle. Elle est l’indice symbolique concret que notre monde se ment à lui-même, que la fin du monde est proche. L’arc-en-ciel a toujours annoncé et précédé l’orage. Et j’ai largement étudié dans mes écrits les liens non-causaux réels entre désir homosexuel et conflit mondiaux, entre désir homosexuel et Apocalypse (cf. ces quatre codes : 1, 2, 3 et 4). Donc nul catastrophisme ni théâtralité de ma part dans ce simple rappel eschatologique. Juste un constat. Banaliser socialement voire éloigner et éradiquer la différence des sexes de notre quotidien, cela revient à banaliser toute l’Humanité et à détruire notre planète à plus ou moins long terme (et je ne me réfère même pas à une mort démographique, car celle-ci ne risque pas d’arriver).
 

Au passage, constater que la justification collective de l’homosexualité constitue un indice capital d’autodestruction d’un monde ne stigmatise absolument pas les personnes marquées d’homosexualité durable. Un signe n’a jamais été une cause. Un baromètre indique les tendances : il ne les crée pas. Et ce n’est pas la pratique homo ni sa banalisation/justification/diabolisation mondiale qui précipite directement le monde vers son autodestruction finale. En revanche, le désir que portent les personnes durablement homosexuelles est un voyant rose important, une contraction pré-natale très significative, car elle nous indique que la fin d’un monde et le début d’un autre sont en marche, sont proches, très proches.
 

Loin de nous attrister ou de nous paniquer, la déconstruction et le démembrement social qu’impose l’idéologie pro-gay à de plus en plus de continents et à de sphères politico-médiatiques, doivent nous maintenir en veille et nous réjouir. D’une part pour notre monde : ça veut dire que Jésus n’est pas loin de revenir nous chercher, d’apparaître dans le Ciel, donc c’est le moment de se convertir, de se faire tout beau pour lui, de devenir irréprochable, de se préparer au martyr et au témoignage, de se lancer dans des grands projets tout donnés à Jésus et aux autres, de partir appeler les ouvriers de la dernière heure, car le temps qu’il nous reste nous est compté. D’autre part c’est réjouissant pour les personnes homosexuelles elles-mêmes : le fait qu’elles portent – par cette orientation sexuelle qui leur colle parfois à la peau – un vrai indicateur de cataclysme mondial les place d’emblée dans un rôle d’évangélisateurs de premier plan, de Jean-Baptiste, de rassembleurs chargés d’appeler avec insistance à la conversion des cœurs. Superbe rôle pour tout le monde et pour tous ceux qui comprennent sans ricaner et sans se révolter que la banalisation mondiale de l’homosexualité indique une précipitation collective vers la Troisième Guerre mondiale, un stade avancé de la décadence universelle, une fin inéluctable.
 

Alors préparons-nous. Calmement et hâtivement. Dans le jeun, la prière et l’annonce de l’Évangile. Ne tardons pas à changer notre cœur, à aller nous confesser régulièrement auprès des prêtres, à faire pénitence, à rester centré sur la Vierge, à vivre plus modestement et plus chastement. Rappelons aussi aux personnes homosexuelles leur belle et paradoxale responsabilité. D’annonciatrices de mort qu’elles semblent être, elles peuvent, en ne pratiquant pas leur homosexualité mais en la donnant aux autres et à Dieu, devenir des sauveteurs inattendus et puissants, des contrôleurs techniques de l’Arche de Noé, aux côtés des personnes non-homosexuelles, prendre le rôle de pêcheurs d’Hommes juste avant l’arrivée du tsunami fatal. Que ceux qui ont des oreilles entendent.

33 CONSEJOS A LOS ESPAÑOLES Y LATINOS PARA QUE EVITÉIS LOS ERRORES DE « LA MANIF PARA TODOS FRANCIA »

El compromiso de la "Unión civil" no es un compromiso

El compromiso de la « Unión civil » no es un compromiso

 

Valiéndome de mi experiencia militante francesa contra las leyes pro-gays, y de mis distintos viajes a España e Latinoamérica para dar conferencias sobre la homosexualidad, me gustaría darles consejos, amigos hispano y latinoamericanos, para llevar a cabo su lucha contra el « matrimonio para todos ». Sin claves de estrategia, corréis el peligro de dispersaros, desalentaros, radicalizaros y fracasar en vuestra batalla contra la banalización mundial de la diferencia sexual.

Por otra parte, se aplican todavía estos 33 consejos (¡por desgracia!) a Francia, mi hermoso país, que en realidad no ha comenzado su lucha contra el « matrimonio para todos », y a todas las naciones del mundo que aún no han adoptado la ley del « matrimonio para todos », pero que ven la nube negra llegar cerca de sus fronteras diplomáticas. Mis recomendaciones podrán ser reutilizadas de todos modos en una conferencia o una vigilia que podréis animar. ¡Sobre todo, no duden en leerlas públicamente!

DE QUÉ SE DEBE HABLAR ?

 

CONSEJO n° 1 : Sobre todo, no intentar imitar a Francia

Por favor, no traten de imitar a Francia. Amigos hispanohablantes, sed auténticos. Tanto más que Francia, a pesar de las apariencias mediáticas, no es un modelo de éxito en esta lucha (negación de la fe, malos esloganes, rechazo del tratamiento de la homosexualidad y de la heterosexualidad, etc.), y que ha vivido la misma derrota que los otros países que han aprobado el « matrimonio para todos ». Sólo hizo un poco más de ruido de resistencia que los demás. Pero eso es todo.

CONSEJO n° 2 : Atreveros a hablar de la homosexualidad

Atreveros a hablar de la homosexualidad. Es la clave de los debates. Las leyes de Unión civil y del « matrimonio para todos » pasan en nombre del « amor homosexual » (y un poco también por alineación con una supuesta « heterosexualidad »). Tenéis que daros cuenta de que la homosexualidad no es un tema entre muchos, sino que debe de ser nuestra prioridad y la dosis de veneno indispensable para la vacuna mundial contra la destrucción « legal » de la unión de amor entre el hombre y la mujer. El tema de la homosexualidad es ineludible. En algunos país latinos, habéis prohibido de hablar del tema (oí explícitamente esta consigna en Bolonia en un seminario sobre el Género, a principios de 2014). Y éste es vuestro mayor error. Volcáis en la homofobia que se os reprocha. Y, además, negáis la posibilidad de razonar a vuestros políticos en general impresionados y sometidos al chantaje emocional con la homosexualidad.

CONSEJO n° 3 : Atreveros a hablar de amor

Atreveros a hablar de amor. Si no, dejamos el tema a los que hablan de ello mal y de manera poco realista, ideologizada, angelista y asexuada. La definición del amor es el centro del debate. En general, la despreciamos porque creemos que es peligrosa o fuera de tema o cursi. Pero nuestro mundo tiene sed de entender lo que el Amor verdadero, y cuales son sus leyes. No es realista creer que el matrimonio (incluso civil) no es un asunto de amor. Sobre el papel, de hecho, el matrimonio civil no es una cuestión de amor. Pero por lo visto, en los hechos y en la intención, es falso que no lo sea. Hay que tenerlo en cuenta en lugar de permanecer mirando el mármol legislativo.

CONSEJO n° 4 : Es importante no hacer del niño un ídolo. No hacer de la diferencia sexual un ídolo. No hacer de la familia un ídolo.

Es importante no hacer del niño un ídolo. No hacer de la diferencia sexual un ídolo. No hacer de la familia un ídolo. No : todas las parejas que integran la diferencia de sexos no son un éxito. No : la diferencia sexual no es ni una garantía de amor, ni una garantía de « complementariedad ». Y no, el amor en una pareja hombre-mujer no se reduce a la sola capacidad de engendrar, a la sola presencia del niño. Considerar la diferencia de sexos como un ídolo, y la familia como un sustituto del matrimonio o un absoluto del matrimonio, es en última instancia apartar a la amistad, a las parejas hombre-mujer estériles, a los célibes, a las parejas mal casadas o separadas, a los viudos, a los adolescentes, a las personas que abortan, a las parejas que usan anticonceptivos, a las personas homosexuales, … en definitiva, ¡ a una mayor parte de la población ! Después de eso, no debería sorprendernos que nuestras manifestaciones anti-matrimonio-para-todos dividan nuestra sociedad y hieran a la mayoría de la población nacional.

CONSEJO n° 5 : Dejar de creer que no nos definimos por nuestra sexualidad

Dejar de creer que no nos definimos por nuestra sexualidad. Esto es falso. Nosotros los católicos, para exonerarnos de tener que hablar de homosexualidad y de heterosexualidad, solemos decir que « el ser humano no se define por su sexualidad ». No es verdad. No nos definimos por nuestra genitalidad ni nuestros sentimientos, claro, pero sí nos definimos por nuestra sexualidad (sexuación, relación con el mundo como seres sexuados, y un poco genitalidad y emociones). Argumentando que no nos definiríamos por nuestra sexualidad, entonces avalamos la creciente privatización de la sexualidad en la esfera de la intimidad (lo que es injusto, en parte : la sexualidad es una realidad social, abierta a la vida, y por lo tanto el Estado y la Iglesia tienen algo que decir sobre ella !), colaboramos con el amalgama político entre las esferas pública y privada, y finalmente con la sentimentalización de las leyes estatales.

CONSEJO n° 6 : Dejar de creer que la homosexualidad se convierte en un problema sólo si es actuada, legalizada, politizada, mediatizada, mostrada, promocionada, institucionalizada

Dejar de creer que la homosexualidad se convierte en un problema sólo si es actuada, legalizada, politizada, mediatizada, mostrada, promocionada, institucionalizada. Por ejemplo, muchos católicos separan la vida homosexual en dos : la Marcha del Orgullo Gay, y la vida homosexual supuestamente discreta, casta, espiritual, respetable, pura. Esto es falso. La homosexualidad ya es un problema en lo privado, para la persona y para la « pareja ». Como deseo, es un temor (de la diferencia de sexos), un signo del pecado ; por lo que no tiene que ser justificada, y no es fácil de vivir. Otros católicos, más radicales, también se imaginan que el « lobby homo » quiere homosexualizar todo el planeta. Una vez más, esto es falso. Sólo es el « lobby hetero » que quiere bisexualizar y asexualizar todo el planeta. Al contrario, la mayoría de las personas homosexuales aspiran a la discreción y a la indiferencia social acerca de sus propias prácticas.

CONSEJO n° 7 : Dejar de creer que « el matrimonio para todos » es una ley entre otras

Dejar de creer que « el matrimonio para todos » es una ley entre otras , y que la lucha contra el Gender, la eutanasia, el transhumanismo, la gestación sobrogada, etc., la sustituirá. No. El matrimonio ES la diferencia de sexos. Entonces, abarca todas las dimensiones de nuestra vida (persona + pareja de amor + familia). Y la homosexualidad es LA piedra en el zapato mundial, ya que va banalizando y excluyendo esta diferencia de sexos que funda la Humanidad y el amor humano. Es increíble, pero en Francia, hemos conocido una movilización-record contra el « matrimonio para todos », movilización que nunca habría visto contra del aborto, por ejemplo, mientras que a primera vista es más grave matar a un niño por un aborto que ver a dos hombres casarse en un ayuntamiento. Así vemos claramente que el matrimonio es fundamental. La homosexualidad, es también un tema crucial para nuestro mundo, pues se refiere al rechazo de la diferencia sexual. Por desgracia, en Francia, hemos subestimado el matrimonio y la homosexualidad. Antes que ella, preferimos la familia, el niño. Dicho de otro modo, hemos privilegiado las ramas en lugar del tronco. Por ejemplo, La Manif Pour Tous francesa, poco después de la votación del « matrimonio para todos » (abril del 2013), se imaginó ingenuamente que la lucha contra el Gender sería el nuevo impulso de la lucha contra la Ley Taubira. Se plantó totalmente. Se vió obligada a retroceder y a volver al matrimonio. Incluso hoy, LMPT Francia cree que la lucha contra el comercio de vientres de alquiler suplantará la lucha contra el « matrimonio para todos » y movilizará tanto. Está equivocada, ya que todavía no se ha dado cuenta de la importancia civilizacional de la homosexualidad ni del matrimonio en la existencia humana.

CONSEJO n° 8 : Dejar de imaginar que la Unión civil no es el « matrimonio para todos »

Dejar de imaginar que la Unión civil no es el « matrimonio para todos ». Mientras que es exactamente la misma carta. Tarde o temprano, todos los países que habían aprobado el Pacto civil o el partnership, acabaron por darle la vuelta, con su cara « matrimonio ». Sin excepción. Sosteniendo la Unión civil (y por lo tanto la heterosexualidad), hacemos exactamente como los que quieren el « matrimonio para todos », pero no sus consecuencias. O, lo que es igual, imitamos a aquellos que disgregan el amor de la filiación: decir sí a la Unión civil y no al « matrimonio para todos », o decir sí al matrimonio civil para decir no al matrimonio religioso, resulta adherir al mismo programa que nuestros oponentes acerca del « matrimonio para todos » y del matrimonio tradicional.

No os créais tampoco que el legalismo vaya a resolver mágicamente la cuestión del « matrimonio para todos » o de la abrogación de éste. Países como Croacia o Eslovenia, que sin embargo habían logrado por un referéndum nacional incluir la diferencia de sexos en la definición constitucional del matrimonio, se vieron impuestos por su gobierno socialista o de derecha pero gay friendly el « matrimonio gay » bajo la forma de la Unión Civil (en marzo del 2012, los Eslovenos habían rechazado el matrimonio gay al 55 % ; en diciembre del 2013, el 64, 84 % de los Croatas habían votado en contra). A propósito de eso, me hago pocas ilusiones acerca del referéndum en Irlanda el próximo 22 de mayo 2015. Mientras la Unión civil y la heterosexualidad no hayan sido atacadas frontalmente, podremos hacer todos los referendums que queramos, intentar todas las estrategias legales, la ideología libertaria seguirá tranquilamente su carrera desenfrenada por los derechos LGBT.

CONSEJO n° 9 : Dejar de creer que existen el amor homosexual y la identidad homosexual

Dejar de creer que existen el amor homosexual y la identidad homosexual. Nadie ha puesto en tela de juicio públicamente esta creencia en Francia (¡ excepto yo !). Qué fastidio, ya que es precisamente sobre la base de ésta que se apoyan principalmente las leyes contra las cuales nos oponemos. Incluyendo la eutanasia, el aborto, las manipulaciones genéticas, las leyes transhumanistas, la reforma del colegio, etc. ¿ Quién más que la promoción de la homosexualidad puede dar al ser humano la impresión y la legitimidad de deshacerse de la diferencia sexual, diferencia que es el mayor límite de la condición humana y que refrena nuestros deseos de ser todo ? Mientras no se pruebe que la homosexualidad no es la llave que abre todas las puertas (identitarias, amorosas, humanas), porque no es ni una identidad ni amor, ni una realidad completa, la mayoría de la población se verá tentada de hacer de ella una llave maestra que legitimará todas las prácticas/leyes humanas dichas « amorosas ».

CONSEJO n° 10 : Reconocer que, además de los niños, las víctimas reales de la Unión civil, del « matrimonio para todos » y de la PMA/Vientres de alquiler, son las personas homosexuales

Reconocer que, además de los niños, las víctimas reales de la Unión civil, del « matrimonio para todos » y de la PMA/Vientres de alquiler, son las personas homosexuales. Éstas son consideradas por estas leyes irrealistas como una especie (« los » homos), son negadas en su realidad específica y su humanidad, estándardizadas sobre el modelo heterosexual, negadas en su sufrimiento, transformadas « legalmente » en traficantes de niños, disfrazadas en novios postizos o en familias de carnaval. La Unión civil, el « matrimonio para todos » y la gestación sobrogada, preparan también un terreno de homofobia muy preocupante para las personas homosexuales. Mucha gente alimenta un resentimiento creciente para con ellas. Las consideran como unos déspotas, una francmasonería peligrosa, una pandilla de desequilibrados occidentales que dirige la civilización hacia su ruina. Se imaginan por ejemplo que las personas homosexuales han querido esta ley del « matrimonio para todos » que les han atribuido, y que han planeado destruir la familia, los niños, la tradición, la realidad… mientras que no es verdad : la mayor parte de ellas sólo ha pedido el « derecho al matrimonio », sin darse cuenta de las consecuencias. Las leyes gays friendly se volverán contra la comunidad homosexual en un futuro cercano. No debemos olvidarlo, y tenemos que curarnos en salud antes de que ocurra el desastre.

CONSEJO n° 11 : Dejar de creer que el lobby LGBT es el lobby homosexual

Dejar de creer que el lobby LGBT es el lobby homosexual. El « lobby LGBT » SÓLO es que el lobby hetero gay friendly. Como prueba de ello, en Francia, los defensores más encarnizados del « matrimonio homosexual » se presentan como « heterosexuales » (François Hollande, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem, etc.) y, en general, se vengan de su propia experiencia dolorosa de la diferencia de sexos y del matrimonio sosteniendo al matrimonio gay. También podemos comprobar que en Europa existen grupos tales como Gay Straight Alliance, o el público que se reivindica « hetero » y que compone la mayoría de las Marchas del Orgullo Gay. Creer que son las personas homosexuales que componen el lobby LGBT es un error muy grave que demuestra un desconocimiento total del ambiente homosexual (un ambiente extremadamente dividido y que se niega él mismo sin parar), y que además alimenta una homofobia en nuestro propio bando, homofobia que aparta de nuestra lucha a muchas personas homosexuales que no estarían lejos de unirse a nosotros.

CONSEJO n° 12 : Acoger a las personas homosexuales de nuestro bando y dejarles el sitio DE HONOR

Acoger a las personas homosexuales de nuestro bando y dejarles el sitio DE HONOR. Bastan su sola presencia y persona para amansar e impresionar a los pro como a los anti-matrimonio-para-todos. « Son los pobres quienes evangelizan a los pobres. » (San Vicente de Paúl) Mientras que los commandos de activistas LGBT, Act-Up, los Antifas, y otras Femen, a menudo no tienen reparos en interrumpir los seminarios y coloquios de los anti-matrimonio-para-todos, nunca se han atrevido por ejemplo a interrumpir directamente una de mis conferencias sobre la homosexualidad (por temor a darme publicidad o a demostrar públicamente y concretamente su homofobia). No puedo evitarlo y sólo hago una constatación empírica : las personas homosexuales son las más legítimas y las más poderosas en el debate sobre el « matrimonio para todos » si y sólo si son continentes, si y sólo si que hablan verdaderamente de los actos homosexuales, si y sólo si explican los trampas de la heterosexualidad, si y sólo si no ocupan el primer plano de la escena únicamente por arribismo para contar su vida o para machacar al « lobby homo » y a los « medios ». Los testigos homos opuestos al « matrimonio para todos » que se contentan con hablar sólo de filiación, pero que promocionan en la esfera privada el « amor homosexual », tienen un « discurso Dolce & Gabbana » estéril y contradictorio : « Somos homosexuales pero no gays. » ; « Todos los homosexuales no están de acuerdo con el ‘matrimonio para todos’ y no quieren ceder ante el totalitarismo del lobby homosexual que no nos représenta ! » ; « La Unión civil, por qué no, pero el matrimonio, para nada : es el paso que no quiero dar, a causa de las consecuencias sobre el niño. » ; « Mi sexualidad pertenece al campo de la vida privada. No tiene que politizarse ni que legalizarse. » ; etc. etc. Esta palabrería sólo complace a los gruñones anti-matrimonio-gay natalistas y pedocentrados de nuestro bando, además de mantener una homofobia popular que divide el « ambiente homosexual » en dos de manera caricaturesca : la comunidad homosexual politizado, depravada, politizada, militante, superficial, despreciable, por un lado … y la comunidad gay privada, « casta », « que no molestaría a nadie », por otro. Esta « argumentación Dolce & Gabbana » no hace progresar nuestra causa. Además de hacer tomar riesgos tremendos inútiles a los que pronto serán calificados de « maricas vergonzosas y traidoras », ésta presenta sandeces contradictorias frente a las cámaras : « Soy homo. Pero yo no soy homo como los del ambiente » o « No porque soy homosexual estoy a favor del matrimonio para todos ! ». Esta oposición blandengue se resume en dos frases que se repiten en bucle. A todo esto, uno siempre puede oponerle el discurso gay friendly siguiente : « Vale. El ‘matrimonio para todos’ no concita la unanimidad entre los homos. ¿ Y qué ? ¡ No es una razón para impedir a los pocos que lo quieren de contratarlo ! ¡ No resta nada a los demás ! » En cualquier caso, sigo opinando que la creencia en el amor homosexual, incluso en la esfera privada, ES el « matrimonio para todos ». Elton John y Dolce & Gabbana, a pesar de las apariencias, ¡ apuntan al mismo blanco ! ¡ Igual entre Frigide Barjot y Ludovine de la Rochère (esta vez acerca de la Unión civil en Francia) !

CONSEJO n° 13 : En los debates públicos sobre el « matrimonio para todos », solicitar ante todo a contertulios homosexuales que analizan verdaderamente la homosexualidad

En los debates públicos sobre el « matrimonio para todos », solicitar ante todo a contertulios homosexuales que analizan verdaderamente la homosexualidad. En Francia, cometimos el error de convocar a conferenciantes decentes, sin relieve, que son expertos en algunos combates, pero no específicamente para el de la homosexualidad. De hecho, en los debates televisivos y en las mesas de trabajo, nos han servido cada día el mismo plato, preparado con amor por los mismos intelectuales con pinta de « primeros de la classe », que nos hablaban siempre de la familia, del niño, del Gender, de los vientres de alquiler. Pero estos conferenciantes, inadaptados para un público que no abraza de antemano sus ideas ni sus creencias religiosas escondidas, fastidian finalmente a mucha gente, aunque a menudo dejen buena impresión y sean ellos quienes son más compartidos por la catoesfera en las redes sociales (Tugdual Derville, François-Xavier Bellamy, Fabrice Hadjadj, Thibaud Collin, todos estos intelectuales que sin embargo admiro en muchos aspectos), ya que disfrutan de la fama de « padres de familia », de « sociólogos » , de « filósofos », « políticos » y de « defensores de la Vida ». Su poder de intervención es irrisorio comparado con él de las personas homosexuales.

Lo que fue bastante insoportable en Francia (y sigue siéndolo…), es que hemos tratado de eludir el tema de la homosexualidad imaginándonos durante los debates o las manifestaciones públicas que conseguiríamos reemplazarla sea por el número sea por el estudio de los expertos. En resumidas cuentas, pensamos que sería la cantidad que haría la calidad, y que la primera se sustituiría a la segunda. Mientras que sin la calidad, sin las ideas correctas y las personas adecuadas para nuestra lucha, nuestras cifras o palabras acaban por ser un arrebato efímero, son anuladas y deformadas por nuestros oponentes (que son mayoritarios en los medios, ni que decir tiene). Creímos que el número de manifestantes iba a colmar nuestra falta de argumentos y esconder nuestro miedo a la homosexualidad. Ocurrió todo lo contrario. Sin ningún otro mensaje « profundo » que « la familia es importante » y « el niño no es una mercancía », una muchedumbre contra una ley pro-gay, por muy numerosa que sea, resulta siempre desnuda. Ella vocifera mensajes vacíos e histéricos, hace alarde de su homofobia. Y lo mismo durante los debates públicos. Creímos que el número diluiría nuestra falta de contenido sobre la homosexualidad. En lugar de entender la primacía del estudio de la homosexualidad, de la heterosexualidad y de la homofobia durante las conferencias, hemos puesto en fila un ramillete de « especialistas » (tan cargantes los unos como los otros : el abogado / el político / el historiador / el filósofo … y en muy raras ocasiones, para el exotismo, el adoptado / la excepción socialista / el musulmán / el homo que no tiene nada que decir acerca de la homosexualidad y que sólo machaca al « lobby LGBT » / el ecologista, etc. Obviamente, se ha puesto cuidadosamente en lista negra al sacerdote o a la persona homo continente…). O peor, hemos organizado debates « a favor » o « en contra » del « matrimonio para todos » (por televisión, en la Asamblea Nacional), como si debatir fuera necesariamente oponerse, o andar a hostias, o invitar a los extremos, o no estar de acuerdo. La verdad sólo se encontraría en el conflicto. Os lo digo en verdad : no hubo debate en Francia acerca del « matrimonio para todos ». Todo queda por hacer.

CONSEJO n° 14 : Dejar de creer que hay una voluntad clara por parte de los pro-matrimonio-para-todos de destruir a la familia, a la diferencia hombre-mujer, a los niños

Dejar de creer que hay una voluntad clara por parte de los pro-matrimonio-para-todos de destruir a la familia, a la diferencia hombre-mujer, a los niños . Muy pocos entre ellos quieren oponerse al matrimonio tradicional, a la vida, a los niños, a la familia y a la diferencia de sexos : los pro-matrimonio-para-todos están llenos de buenas intenciones, y la única manera de tranquilizarlos, es primero creer en la existencia de su sinceridad (sin creer en la verdad de su sinceridad), ver que están destruyendo la civilización por « amor ». Pocos planifican conscientemente de destruir el matrimonio distribuyéndolo a todo el mundo. Caroline Mécary, la abogada muy activa cuando el « matrimonio para todos » se impuso en Francia en mayo del 2013, es una excepción : « Para abolir el matrimonio, primero todos tienen que poder beneficiar de ello. ». De buenas intenciones está empedrado el camino del infierno. Y sólo es sobre estas buenas intenciones que tenemos que razonar a nuestros oponentes. No les ayudaremos a que no se sientan juzgados por nosotros si negamos la belleza de sus buenas intenciones.

CONSEJO n° 15 : No tomar a las personas homosexuales pro-matrimonio-para-todos por idiotas

No tomar a las personas homosexuales pro-matrimonio-para-todos por idiotas. De verdad, ¿ creéis que ellas no saben lo que es un hombre, lo que es una mujer ? que ignoran que hace falta de un hombre y una mujer para hacer un bebé ? ¿ Creéis que se oponen al matrimonio tradicional y que quieren destruir el matrimonio o la procreación natural entre los hombres y las mujeres ? ¿ Creéis que quieren impedir la existencia de las familias de sangre ? No. Sólo dudan de la primacía del amor entre el hombre y la mujer, y renuncian a que ésta sea protegida por la legislación nacional. No es una cuestión prioritariamente intelectual, sino una cuestión de fe, de corazón, afectiva. Nosotros, personas homosexuales, no tenemos un guisante en lugar del cerebro. No caricaturéis nuestras reclamaciones o las reivindicaciones que nos atribuyen.

En Francia, fuimos muy equivocados de despreciar la novlengua empleada por la comunidad LGBT (« homosexualidad », « homofobia », « transfobia », « Gender », « Queer », « Camp », « heterosexualidad », « intersexos », e incluso la sigla « LGBT »), simplemente por ser nueva y neológica, en lugar de adaptarnos a ella, de entenderla, de reconocer su lógica / su sinceridad / su sutileza, para contrarrestarla mejor. Se quiera o no, dimos prueba de homofobia. Claramente.

CONSEJO n° 16 : No caer en nuestra propia trampa de enfocar el matrimonio en la filiación

No caer en nuestra propia trampa de enfocar el matrimonio en la filiación. A menudo, los defensores del « matrimonio para todos », en lugar de hablarnos del matrimonio o de la homosexualidad, en general nos encierran en la temática de la adopción. Apenas hablan de otra cosa. Y eso, desde el primer momento. Es su escudo argumentativo favorito. Y somos nosotros quienes les hemos dado el palo con el que nos golpean. Recuerdo, por ejemplo, que en el verano 2014 me había pillado un grupo de treinta alumnos de colegio españoles que visitaban París, mozos y mozas escépticos frente a nuestra vigilia de Sentinelas francesas (les Veilleurs) que tenía lugar en la fuente Saint Michel. Con esta pandilla de jóvenes muy majos, era imposible hablar con profundidad de homosexualidad y de la « pareja » homo, porque intentaron convencerme de una evidencia indiscutible: cada ser humano es capaz de experimentar la belleza de la paternidad adoptiva y de « dar amor a un niño ». Entonces, en cuanto a los debates sobre el « matrimonio homosexual », es muy importante volver a lo básico : la definición del amor, y especialmente la de la homosexualidad, de la pareja. La adopción, acerca de la cuestión del « matrimonio para todos » es un subtema parásito. En Francia, los anti-matrimonio-para-todos aún no han comprendido que el matrimonio era ante todo la unión de dos esposos, marido y mujer, en lugar de ser, cuando es posible, la unión de un padre y de una madre. No han hablado del matrimonio en sí. Realmente tenemos que volver a la diferencia de sexos para darle su corona de amor universal.

CONSEJO n° 17 : Hablar de la ley del « matrimonio para todos » en sí misma, y no sólo de sus consecuencias

En cuanto a nuestro combate contra el « matrimonio para todos », contra la apertura de la adopción a las parejas del mismo sexo, contra la PMA y a la gestación sobrogada, debemos cesar de inmediato de centrarnos en la filiación. Claro, si la cuestión de los niños se plantea lógicamente en la plática, ésta será la guinda del pastel de nuestro argumento. Pero no hay que empezar la casa por la ventana. En la mentalidad popular, a propósito del « matrimonio gay », el chantaje emocional no se concentra en el niño, a fortiori en una época (la nuestra) en la que el matrimonio es desconectado de la filiación, en la que los niños son cada vez más despreciados y reclamados como objetos de derecho. Se cristaliza en la amistad, la homosexualidad, el amor, la noción de libertad (derecho) y de injusticia (discriminación, prohibición, igualdad), la búsquedad ansiosa de lo permitido y lo prohibido. En Francia, fue hablando sólo del niño y de las consecuencias de la ley Taubira sobre la familia « natural », cuando lo hemos perdido casi todo : sin quererlo, no sólo hemos justificado la Unión civil, sino que además hemos animado a nuestros políticos a que cortasen el « matrimonio para todos » en dos para que éste fuera aprobado por completo pero en pedazos, por dosis homeopáticas.

CONSEJO n° 18 : Hablar el lenguaje de nuestros detractores, que suele limitarse en cuatro palabras – « homosexualidad », « heterosexualidad », « homofobia » y « amor »

Hablar el lenguaje de nuestros detractores, que suele limitarse en cuatro palabras – « homosexualidad », « heterosexualidad », « homofobia » y « amor ». Si tratamos de convencerlos de entender nuestros propios conceptos caseros (« Gender », « transhumanismo », « abrogación », « gestación sobrogada », « ecología », etc.), perdemos su atención, no nos ponemos a su alcance y llegamos a ser inaudibles.

CONSEJO n° 19 : No despreciar la palabra « homofobia »

No despreciar la palabra « homofobia » y tratar de verla como otra cosa que un insulto gratuito o una trampa semántica que no tendría fundamento. El tratamiento de este tema es una oportunidad increíble para reunir a nuestros oponentes a nuestra causa y para hablar de los hechos. La homofobia, entendida como la violación, es nuestra oportunidad de hablar de lo que es realmente la homosexualidad, es decir una herida y una violencia si aquella herida se practica. Tenemos que centrarnos en los mecanismos de la homofobia, íntimamente relacionados con la justificación social de la « identidad homosexual » y del « amor » homosexuel.

CONSEJO n° 20 : Denunciar el mito de la heterosexualidad

Denunciar el mito de la heterosexualidad, esta parodia de la diferencia sexual (diferencia de sexos, lo recuerdo, que abarca la palabra « sexualidad », y no la palabra « hetero » que remite a cualquier alteridad), sin renunciar sin embargo a explicar el término. Es por culpa de nuestra justificación silenciosa de la heterosexualidad que entramos en el juego de nuestros oponentes (incluso es la única palabra que sella nuestro pacto común con ellos), que apoyamos todas las leyes pro-gays construidas sobre creencia en la heterosexualidad, que creemos en la existencia de un « lobby homosexual » – en realidad dividido y casi inexistente – y que no obedecemos a la Iglesia (la Iglesia jamás ha defendido ni creído en la existencia de la heterosexualidad). En realidad, sólo el lobby hetero existe y mueve los hilos de las pocas personas homosexuales que aceptan durante cinco minutos de recitar el papel que los pretendidos « heteros » han escrito por anticipado para ellas. La homosexualidad sólo es el escaparate del « Negocio Heterosexualidad ». Por lo tanto, en la lucha contra el « matrimonio para todos », os doy un consejo : dar el máximo en la heterosexualidad. Parece una locura, pero yo no os lo digo de bromas : lo ideal (aunque exigirá un tiempo considerable y una enorme concientización dentro de nuestro propio bando) sería que todo nuestro movimiento cambie por completo de rumbo y se centre en la erradicación de la heterosexualidad y de todas las leyes que ésta ha establecido (aborto, anticoncepción, divorcio, las leyes pro-gays, la pornografía, etc.). Organizad una Asamblea General de la Heterosexualidad, o sobre la homosexualidad o sobre la homofobia o sobre la bipolaridad heterosexualidad-homosexualidad. Y entonces, os llevaréis la Palma del Siglo contra el « matrimonio para todos ». Pero sólo falta que os atreváis a hacer de la heterosexualidad vuestro caballo de batalla, mejor que el niño. Y eso, ¡ no es pan comido ! … pero sigue siendo sin embargo possible.

CONSEJO n° 21 : Identificar a nuestro principal enemigo : la bipolaridad heterosexualidad / homosexualidad

Identificar a nuestro principal enemigo : la bipolaridad heterosexualidad / homosexualidad, es decir la ideología de la bisexualidad asexualisante cuyo objetivo es reducir al Hombre por un lado a sus sentimientos y emociones (según ella, seríamos todos puros espíritus, ángeles « enamorados », subjetividades razonantes y sensibles pero desincarnadas) por otro a sus pulsiones y actos genitales (seríamos todos bestias, aparatos genitales, cuerpos gozantes). Esta bipolaridad heterosexualidad-homosexualidad constituye una grave violación de los Derechos humanos, travestidos y transformados por espacio de veinte años en los « derechos de los homosexuales y de los heterosexuales ». Actualmente, la bipolaridad heterosexualidad / homosexualidad se está introduciendo en Europa por grupos tales como Gay Straight Alliance o ILGA Europa. Pero, en realidad, está difusa en todas las clases de la población, ya que ha pasado en gran parte en el lenguaje cotidiano mundial y en las mentes incultas. Y es ella que, bajo la forma de la propuesta o de la elección individual « opcional », está tratando de hacer de todos nosotros ángeles que pueden acostarse los unos con los otros. Es un producto típico del liberalismo económico.

Sin embargo, ¡ tened cuidado ! Idealmente, después de haber reconocido al enemigo, no por eso tenéis, como reacción contra, que negar la heterosexualidad y la homosexualidad. Si demonizáis el término « heterosexualidad » y si ladráis cada vez que lo oís, porque lo confundís con una etiqueta irrealista o una ideología engañosa, no denunciaréis nada en absoluto y entraréis en el juego de la heterosexualidad que se niega a sí misma (además, el pensamiento burgués-bohemio bisexual tiende actualemente a la indiferenciación de los deseos y de los actos sexuales humanos, con el argumento de que « hetero, homo, bi, todo esto son etiquetas mercantiles inexistentes »). Al verbalizar a nuestro verdadero enemigo (= la bipolaridad heterosexualidad-homosexualidad) lejos de él, ya sé que la tentación es grande de alejarse de él, de prohibir el uso de la palabra « heterosexualidad », de reafirmar que « sólo existen el hombre y la mujere », que « la persona humana es primera », que en los debates con nuestros detractores no es necesario « crear o avalar falsas etiquetas identitarias » que reducen la identidad humana a sus impulsos o a sus sentimientos. Sin embargo, ¡ sí ! ¡ Hace falta hablar de la heterosexualidad de todas formas ! El deseo homosexual existe, y la heterosexualidad, como ideología bisexual, merece ser estudiada en profundidad. La paradoja, es que para explicar por qué no debemos usar las palabras homosexualidad y heterosexualidad, debemos tolerar su uso moderado e incluso utilizarlas un poco, desmenuzarlas. Ellas son la dosis de veneno para la vacuna. Si por desgracia empezamos a demonizarlas, prohibiendo su empleo verbal, acabamos por justificarlas, y por entrar exactamente en la lógica del mundo que crea etiquetas identitarias sexuales para negar mejor la realidad de los deseos y justificar cualquier acto desde el momento en que se le llama « amor universal ». Banalizar el mal bajo el pretexto de haberlo identificado, o bajo el pretexto de despreciarlo para reducir su influencia … y éste gana. No es el objetivo. Por lo tanto, debemos hablar claro de la heterosexualidad e interesarnos realmente por ella.

CONSEJO n° 22 : Identificar el Gender (o el transhumanismo) tal como es

Identificar el Gender (o el transhumanismo) tal como es,es decir la bipolaridad heterosexual-homosexual (¡ bipolaridad que muchos anti-matrimonio-para-todos aprueban !), y no simplemente una ideología que destruiría la diferencia sexual y pervertiría a la juventud a sabiendas (¡ Eso, es una caricatura del enemigo ! ¡ Y además le viene muy bien a él !). En Francia, se ha caricaturizado y demonizado al Gender para finalmente ampliar su influencia y dejarlo vencernos. Ha faltado a los líderes LMPT el discernimiento al respecto. Se han crispado en la palabra « Gender », sin darse cuenta de que en el terreno social no sólo los que practican el Gender no saben lo que es (porque para ellos, lleva el nombre de « amor », de « respeto », de « tolerancia », de « afirmación de sí », de « lucha contra la homofobia y contra las discriminaciones », de « diversidad », de « elección », de « libertad », de « queer » para los artistas, etc.), sino que además dicen que son explícitamente en contra (leí textualmente en prospectos pro-Gender frases como « Estamos en contra del género. »), o hasta sostienen rotundamente que no existe. El problema en este enredo, es que la gente de nuestro propio bando se han focalizado en la palabra sin comprender las traducciones de éste en el corazón y la cabeza de la gente. El Gender ha sido interpretado por nuestro compañeros anti-matrimonio-para-todos como una ideología que quería atacar a las diferencias de sexos, una ideología de la indiferenciación sexuada : es falso. El ataque de los pro-Gender acerca de la diferencia de los sexos no es ni frontal ni consciente ; y además, pretende honrar sinceramente la diferencia sexual y abrirla. En el Gender, no hay casi ninguna venganza programada contra la diferencia de sexos. Al contrario, los pro-Gender sólo piden el respeto a la diferencia de sexos (que han confundido con la heterosexualidad). No dicen que el hombre y la mujer no existen, no niegan que se necesita a un hombre y a una mujer para crear a un niño, no niegan la realidad biológica de la sexuación, no pretenden imponer una inversión obligatoria de los sexos, ni vestir a los niños de rosa y a las niñas de azul. Ellos sólo quieren luchar en contra de los estereotipos reductores de la diferencia de sexos ; no en contra de la diferencia sexual en sí. Quieren combatir el determinismo biológico, los mitos machistas e misóginos del Eterno Femenino o del Eterno Masculino de las películas, para decir (y en grande medida, con razón) que hay mil y una maneras de ser un hombre y de ser mujer. No desean impedir a los chicos y a las chicas que se amen : sólo quieren que los que no encajan con este marco de amor que es la diferencia de los sexos – es decir, las personas homosexuales o bisexuales – puedan también recibir el título de « amor » y ser respetados igual. En Francia, los que se lanzan contra el Gender todavía no han entendido que el Génerono es el ataque a la diferencia sexual, pero únicamente la ideología de la bipolaridad heterosexualidad / homosexualidad que siguen defendiendo porque no la identifican ni la denuncian como tal.

En resumidas cuentas, los Franceses se han hecho una montaña del Gender, deificando el concepto, viéndolo como un aparato de Estado oculto, una mafia masónica ávida de poder y de dinero, un « pensamiento único », un « terrorismo intelectual », un pulpo tentacular, y describiendo todas sus ramificaciones que iban descubriendo sobre la marcha. En vez de arrancar su raíz – que es la creencia en la heterosexualidad y la homosexualidad como un « amor universal no-heterosexual y no-homosexual » (porque incluso aquellos que crean estas etiquetas identitarias las niegan inmediatamente después, en nombre de la igualdad y del amor) – permanecieron frente a la montaña y la vieron como una legión. Entonces ellos justificaron su impotencia y su irrealismo por la demonización de los medios de comunicación y de los políticos, por la demonización del « Sistema » izquierdista libertario relativista, con el fin de victimizarse y de prescindir de hablar de homosexualidad. Una pena.

¿ CÓMO HACER CONCRETAMENTE ?

 

CONSEJO n° 23 : Dejar de pensar de entrada que los medios o los políticos son nuestros enemigos

Dejar de pensar que los medios o los políticos son nuestros enemigos de entrada. Esto es falso. La mayoría de los periodistas hoy en día son neutros, poco informados, por lo general fáciles de convencer a partir del momento en que no se sienten despreciados (Además, en España y los países latinoamericanos tenéis más suerte de que el hecho religioso y la trascendencia tengan un poco más de espacio en su cultura nacional que en Francia). E incluso los gobernantes que defienden el proyecto de ley del « matrimonio para todos » están desgarrados entre sus buenas intenciones y las consecuencias prácticas de su mentira legal (por ejemplo Erwann Binet, el ponente oficial del « matrimonio para todos » en Francia, no sabía casi nada sobre la homosexualidad y no se entusiasmó por su proyecto de ley ; en cuanto a la ministra Christiane Taubira, no quería este « matrimonio », igual que François Hollande). Los políticos socialistas tienen opiniones encontradas en cuanto a este proyecto que presentan a su país, simplemente porque la ley que quieren imponer a todos bajo la forma de una propuesta, es contradictoria en sí misma : ésta pretende transformar la diferencias de sexos en bisexualidad asexuada y amorosa. Dicho de otra manera, ella quiere hacer creer que una pareja formada por un hombre y una mujer, gracias al « amor » (conyugal y parental) y una ley, podría por arte de magia convertirse en una pareja de dos hombres o una pareja de dos mujeres, y luego en padres unisexuados. Delirio total. Se entiende con facilidad por qué estos mismos políticos gays friendly dudan mucho y pueden tropezar rápidamente con sus propias contradicciones. Pero para que esta toma de conciencia sea posible, debemos confiar en ellos y avisarles de la violencia de la homosexualidad y de la heterosexualidad. Nos queda mucho que hacer para ponernos al nivel de nuestros líderes políticos y de nuestros periodistas.

CONSEJO n° 24 : Subsanar vuestra falta de ejemplos y su ignorancia acerca de la homosexualidad por una formación sólida y por el encuentro con las personas homosexuales

Subsanar vuestra falta de ejemplos y su ignorancia acerca de la homosexualidad por una formación sólida y por el encuentro con las personas homosexuales. Todo el mundo no conoce, como yo, a más de noventa amigos homosexuales que han sido violados, no tiene un montón de referencias de « parejas » homosexuales en su alrededor que apagan su creencia en el « amor » homo, o una buena cultura cinematográfica y dramática y homo-asociativa para argumentar sobre los desastres de la Unión civil. De ahí la sensación de impotencia y la homofobia gay friendly que se apodera de la mayoría de los opositores al « matrimonio para todos » hoy. Tenéis que formaros y que encontraros con las personas homosexuales. Cuanto más conoceréis al mundo homosexual, su lenguaje, sus realidades, sus códigos, tanto más alegres y contundentes en las discusiones seréis. Nosotros, personas homosexuales, deben ser escuchadas, ¡ y tenemos mucho que deciros !

CONSEJO n° 25 : No entrar primero en el debate de ideas

En los intercambios con nuestros detractores, no tenéis que entrar primero en el debate de ideas, en la exposición de vuestra argumentación, pero más bien empezar por la acogida de la persona. Debéis dar prioridad a la reflexión antes de la acción, y no poner la forma en lugar del fondo. En Francia, hemos cometido este error de paralizar nuestros puntos de vista en postura silenciosa (las Sentinelas), en manifestaciones callejeras impresionantes pero ineficaces (La Manif Pour Tous). Antes de AMAR, hemos tratado de TENER RAZÓN y de IMPONER NUESTRO PUNTO DE VISTA sin comprobar si nos entendían (tanto es así que hoy en día la mayoría de los Franceses gays friendly siguen ignorando por qué nos oponemos al « matrimonio para todos » y caricaturizan nuestras razones). Si de entrada armamos un debate de ideas y empezamos a responder a la pregunta « ¿ Por qué estás en contra del matrimonio gay ? », ya se acabó para nosotros. Porque nuestros detractores, formulando esta breve interrogación, sólo tratan de ponernos a prueba para ver si tenemos la humildad de ordenar nuestra espada… ¡ y sobre todo de cerrar el pico ! Y nos paran al cabo de los quince primeros segundos de nuestra presentación, sin darnos la oportunidad de proseguir. Entonces, a la pregunta « ¿ Estás a favor o en contra del matrimonio gay ? », os sugiero que respondáis « ¡ Lo único que sé, es que estoy a favor de las personas homosexuales ! » ; o bien, simplemente no contestéis, y decid más bien con una sonrisa : « Pues justamente, ¡ hablemos juntos ! Me gustaría conocer tu opinión y me alegra muchísimo de hablar contigo porque no sé qué pensar de ello. ¡ Me vas a ayudar ! ¡ Qué contento estoy de poder charlar de este tema contigo ! »

CONSEJO n° 26 : No ponerse nervioso ni ceder ante el pánico

No os asustéis ni os se enojéis. En este momento, en Francia, es la tensión y la histeria entorno a las palabras « GPA » (= Gestación sobrogada) y « mercantilización de los cuerpos », o alrededor de la palabra « abrogación » (que nos sirven para todo : « abrogación universal de la GPA », « abrogación del matrimonio para todos », etc.). Y lo peor es que estas mismas personas amenazadoras no ofrecen formas realistas para esta abrogación que reclaman sin parar, ya que todavía no hablan de la homosexualidad ni de la heterosexualidad, ya que justifican la Unión civil como un « mal menor » y que no creen realmente en la abrogación (https://www.cuch.fr/lmpt-les-marchands-du-temple/). Ellas se piensan que la violencia, el ruido, su postura silenciosa (Sentinelle in piedi = suicidio social), sus muñecas-bebés ahorcadas, sus gritos y su obstinación en repetir la palabra « abrogación », son valientes. Incluso se imaginan que sus impulsos puntuales de homofobia son legítimos « en cierto modo ». Por ejemplo, en Bélgica, durante una contra manifestación en modo Sentinelas el 3 de mayo del 2015, mientras tenía lugar el seminario comercial para la venta de bebés a « parejas » de hombres homos Men Having Babies, vi a responsables de Comisiones de Ética, sin embargo especialistas en mediatraining, echar su cochecito de bebé en cara de sus interlocutores homos como único argumento de oposición. Increíble. Y estos mismos representantes homosexuales se quedaron chocados por aquellas marcas de desdén infantiles que no hacen progresar el diálogo y que desacreditan nuestro combate. Así que tenemos que calmarnos en serio. Y esto se verifica aún mejor después de la promulgación de las leyes contra las cuales luchamos.

 

CONSEJO n° 27 : Dejar de creer que las leyes de la Unión civil y del « matrimonio para todos » serían pedidas por sí mismas y por lo que ofrecen

Dejar de creer que las leyes de la Unión civil y del « matrimonio para todos » serían pedidas por sí mismas y por lo que ofrecen. Porque esto no es el caso. De ningún modo. ¡ Los pro-gays ni siquiera conocen el contenido de éstas ! Yo, en el año 2002, había sometido a un test a mi pandilla de amigos homosexuales para averiguar si sabían lo que significaba la sigla PaCS (Pacto Civil de Solidaridad = el nombre de la Unión civil en Francia, votada en el 1999). Ninguno había sido capaz de responderme. Lo mismo ocurre con el « matrimonio para todos » : desafío a cualquiera persona gay friendly a que me dé el número de compromiso de François Hollande en favor del « matrimonio homosexual » en su programa electoral presidencial (el n° 31), o a que me diga quién es Erwann Binet (el ponente oficial de la ley Taubira en Francia). Seguro que ésta estaría muy molesta para contestar.

En realidad, no es la ley en sí que se pide (las ventajas materiales y los beneficios fiscales del PaCS, por ejemplo, podrían ser obtenidos fuera de este contrato, a través de las tutelas testamentarias), pero únicamente lo que simboliza (el « progreso », la « libertad », la « igualdad », el « reconocimiento », la « justicia », el « amor (universal) », la « acogida de las personas homosexuales », la « lucha contra el homofobia », etc.), o también el derecho que representa (por ejemplo, la gente pro-gays pide más el « derecho al matrimonio » que el matrimonio… y encima para obtener luego el « derecho a rechazar este derecho »). En Francia, en vez de hablar con nuestros oponentes sobre el « por qué » pedían el « matrimonio para todos », tontamente hemos discutido el contenido de las leyes. ¡ Puntillosos y miedosos legalistas que somos ! Porque al fin y al cabo, nosotros mismos hemos mirado el papel y no a las personas. Hemos negado la realidad intencional de estas leyes pro-gays. « Cuando el primer idiota apunta la luna, el segundo idiota mira el dedo… » (proverbio arichiño)

CONSEJO n° 28 : No ir en seguida a manifestar. Reflexionar primero

No ir en seguida a manifestar. Reflexionar primero. Dialogar primero. Nada más confuso que una manifestación masiva y una muchedumbre. Un combate societal y espiritual se gana principalmente con las palabras y las ideas. La manifestación colectiva sólo está allí para entregar un mensaje ; no para reemplazarlo. Amigos españoles y latinoamericanos, organizad debates verdaderos (no comadreos), sobre todo con vuestros opositores. En Francia, debido a la impaciencia de dos personas (Frigide Barjot por un lado, el Instituto lefebvriano Civitas por otro), y también a causa de nuestro propio miedo (que se llama « homofobia » : ¡ hay que decirlo !), hemos saltado la fase de reflexión y de debate. Inmediatamente nos bajamos a la calle, sin saber siquiera lo que íbamos a decir. Hemos privilegiado el ruido mediático y las sirenas políticas al detrimento del mensaje de fondo. Preferimos ser visibles antes de ser verdaderos. Hemos favorecido el eslogán antes que el pensamiento. Hemos favorecido el micrófono antes que las palabras justas. Por lo tanto, hemos asustado a nuestros detractores, cerrado el diálogo, y ellos se cabrearon aún más. Esto fue un gran error que ha creado el clima de semi guerra civil que vimimos ahora en Francia.

Tenéis que parar de actuar antes de pensar. Cuando yo recuerdo a los miembros de La Manif Pour Tous Francia la prioridad del tratamiento de la homosexualidad, la mayoría de los pedazos de animales de la « facha-esfera » francesa, que quieren golpear duro y obtener resultados inmediatos, me echan a la cara que mi discurso no es « audible » (en realidad, éste se hace inaudible porque ellos no me dejan hablar), no es « estratégico », no es « accesible » , no es « político », o también me preguntan « ¿ Cómo se traduce política y concretamente lo que dices ?? ». Mientras siguen despreciando la política (y la República) en la cual ya no creen, siempre la tienen en boca, así como los medios de comunicación. A imitación del Frente Nacional (= partido de extrema derecha francés), ellos se enfocan siempre en el concepto de « realidad », para dejar de lado a la Caridad y a la Verdad, y para encontrarse una excusa a fin de radicalizarse y victimizarse aún más. De ningún modo se adaptan a la realidad intencional, emocional e individual de las personas que están en frente de ellos.

 

Sin embargo, cuando doy preferencia a la reflexión sobre la acción, no estoy diciendo sin embargo que tenéis que instalaros en la retórica y en la masturbación intelectual. Una de las flaquezas de las Sentinelas francesas (les Veilleurs), es el haber paralizado la acción y la reflexión en postura estética vagamente « militante ». La Edad de Oro de las Sentinelas era cuando cada vigilia de reflexión se orientaba hacia una acción concréta (llamada « acción de desobediencia civil »). Creo que esto debería ser vuestra principal preocupación en vuestro país : aseguraros que nunca reflexionéis sin que este pensamiento no se oriente hacia un dón entero de toda vuestra persona y hacia una acción real.

CONSEJO n° 29 : Crear células de auto-reflexión

Crear células de auto-reflexión, de concertación colectiva, donde os encontráis para hablar no sólo de lo que queréis y de vuestras intenciones exteriores de combate, sino también de cómo vivís los acontecimientos, lo que podéis mejorar de vosotros, de quiénes sóis, de las tensiones y divisiones internas. Las Sentinelas francesas fue el movimiento idóneo para esto, originalmente. En Francia, nos hicieron falta esta auto-reflexión, estas cámaras de descompresión, esta autocrítica, este humor y realismo. Hicimos implosión porque fingimos una fachada de unidad. Huimos de nosotros mismos y hemos huido de la Realidad a través de un intelectualismo que nos ha exteriorizado, radicalizado y victimizado. Un movimiento que no se cuestiona constantemente, que no expresa lo que vive, que no se ríe de él mismo, está llamado a morir, a dividirse y a reunirse de manera efímera alrededor de una simulacro de unidad (« ¡ Estamos combatiendo la misma cosa, apuntamos el mismo blanco, y nuestro enemigo es terrible ! » Pero, ¿ de quién y de qué estamos hablando exactamente ?). Se convierte en « Club de Políticos Muertos » (Sens Commun, La Manif Pour Tous…), en « Círculo de Conferenciantes Desaparecidos » (Écologie humaine, Liberté Politique…), en « Junta de Filósofos Incomprendidos » (los Veilleurs, las Sentinelas, …), o bien en « Reunión de extremistas derechistas ». Nada eficaz, todo eso. ¡ Y muy efímero !

CONSEJO n° 30 : No utilizar una jerga cripto-católica para evitar de hablar de nuestra fe

No utilizar una jerga cripto-católica para evitar de hablar de nuestra fe. No utilizar una jerga cripto-católica para evitar de hablar de nuestra fe. No engaña a nadie, excepto a nosotros mismos (« la Vida », el « Vivir-juntos », la « Esperanza », la « fecundidad », el « Bien común », los « Valores », la « Ecología », la « Benevolencia », el « Cuidado a los demás », la « Solidaridad », el « Respeto », la « Familia », el « Interés Superior del Niño », la « Conciencia », los « Límites », la « realidad », la « Dignidad humana », el « sentido », etc.). ¡ Dios, como persona pública, es muy impopular en Francia ! Lo alabamos de labios. Por favor, en España y Latinoamérica, ¡ aclamadlo !… sin encadenaros de rosarios como beatas histéricas.

CONSEJO n° 31 : Procurar también no hablar directamente de ecología, por ejemplo, para ligar el público de izquierdas o ateo

Procurar también no hablar directamente de ecología, por ejemplo, para ligar el público de izquierdas o ateo. Lo siento muchísimo, pero el tratamiento católico de la ecología me parece ridículo. Aunque sé muy bien que es papal y que cuando se trata realmente del tema, éste es profundo y justo. Pero las personas dejan de ser ecologistas porque no arreglan sus problemas de sexualidad y de afectividad, precisamente. No cuando les hablamos directa y únicamente de ecología. Así que la ecología es solamente un epifenómeno de la afectividad. Los católicos franceses nunca han dicho tantas banalidades como desde que « deprimen verde », que fuman su « porro » ecologista, y que no asumen de creer en Dios o de decir lo que piensan acerca de la homosexualidad.

CONSEJO n° 32 : Procurar no usar una jerga intelectualoide con conceptos complicados

Procurar no usar una jerga intelectualoide con conceptos complicados. En Francia, somos los campeones de esta verborrea. A lo largo de la lucha contra el « matrimonio para todos » (2012-2015), todos estábamos muy contentos de aprender nuevas palabras, y hemos organizado numerosas conferencias sobre ellas (Gender, PMA, « Gestación sobrogada », abrogación, transhumanismo, ecología, eutanasia…). En vez de adaptarnos a la forma verbal que toma en el corazón y en la mente de la gente de hoy la ideología contra la cual estamos luchando – es decir « homosexualidad », « homofobia », « amor », « heterosexualidad » – nosotros glosamos, intentamos forzar a los demás a que entren en nuestros razonamientos y conceptos que no confluyen con su manera de pensar, que no hacen la luz en todos sus ídolos afectivos, que no ayudan a identificar el lugar del escape de agua. Así enjugamos ineficientemente, recorriendo de un sitio a otro y solucionando lo más urgente, con palabras-eslogán engatusadoras : parece útil, pero en realidad, el barco sigue hundiéndose. Y se acaba en diálogo de besugos con nuestros oponentes, que piensan defender las mismas cosas que nosotros (la vida, la familia, los niños, la oposición al Gender, etc.) y que no entienden por qué los contradecimos. Nos vamos alejando de la realidad intencional y emocional de nuestros contemporáneos. Nos echamos atrás a través de un intelectualismo que pone excusas a nuestro miedo a hablar de la homosexualidad. Y mientras tanto, los socialistas libertarios están tratando de romperlo todo, de deconstruirlo todo, de « abrirlo » y de « modernizarlo » todo, y siempre so pretexto de amor, de gay friendly attitude, de solidaridad.

CONSEJO n° 33 : Garantizar la cobertura completa de la batalla argumentativa contra el « matrimonio para todos » a través de estos tres prismas: política / Iglesia / homosexualidad

Garantizar la cobertura completa de la batalla argumentativa contra el « matrimonio para todos » a través de estos tres prismas: política / Iglesia / homosexualidad. Ésta es la única manera de abrazar realmente el tema, de ser nosotros mismos, y de ser verdaderos. No hagáis como en Francia, donde sólo hemos hablado del aspecto político (y demasiado tarde, porque desde el principio hemos demonizado la política pensando que ella era propaganda o arribismo : a La Manif Pour Tous le costó mucho tiempo para convertirse en un partido político… y además, se politiza sólo ahora, cuando ya está falleciendo de muerte natural). Tampoco imitéis a Francia, donde hemos abjurado a Jesús (pensando que Él asustaría a la gente… ¡ mientras que éramos nosotros a quienes Él daba miedo !), donde hemos renegado a las personas homosexuales (las hemos utilizado como hombres de paja, como garantías morales). Para luchar contra nuestro enemigo (= la heterosexualidad) y atenazarlo perfectamente, hace falta (y yo lo he comprobado durante mi viaje en junio del 2014 en Costa de Marfil) poseer las 3 triunfos (o ángulos de ataque) que componen el triángulo ganador : la política, la Iglesia, y la homosexualidad. En España y Latinoamérica, tenéis la suerte de poseer 2 de los 3 triunfos : la política y la Iglesia… aunque todavía os falte el más importante, la homosexualidad. En Francia, habíamos empezado a tener dos triunfos también, la política y la homosexualidad (la homosexualidad fue por otra parte la « Excepción francesa », el enfoque que ha permitido el desplazamiento masivo de la gente hacia la calle y el relajamiento de la población francesa… pero por desgracia no hemos disfrutado de esas dos cartas y luego hemos creído que la homosexualidad iba a eclipsar la estrategia política y la imagen mediática del movimiento, entonces sólo hemos guardado, por arribismo y miedo homofóbico, la carta « política », abandonando la carta « homosexualidad » aunque ésta era la más potente y la más temida por nuestros dirigentes socialistas. Y la carta « Iglesia », claro, ¡ la hemos escondido ! A causa también de la cobardía de muchos obispos y sacerdotes nuestros, que, bajo el estandarte de la « laicidad » y de la « neutralidad eclesiástica », argumentaron que el compromiso político contra el « matrimonio para todos » debía permanecer una « iniciativa cívica personal » que la Iglesia no tenía que apoyar oficialmente. En resumidas cuentas, Francia ha abrigado la victoria contra la ley Taubira, pero cayó así de aún más alto, dándose sin embargo las pruebas numerarias y fotográficas que ella había ganado. Todavía vivimos este espejismo esquizofrénico. En nuestro país, finalmente tenemos un complejo : demonizamos la sexualidad, la política, la fe, los medios de comunicación, como si fueran palabrotas o el diablo, o como si cada uno de estos terrenos deberían permanecer bien separados entre ellos. Simplemente porque nos falta la fe en la Iglesia y en la imagen que Ella nos da. Vosotros, en España y en América Latina, tenéis finalmente más triunfos que en Francia: Fe + Política. Pero sin el tercero (la homosexualidad), los otros dos tienen poca importancia.

Entonces amigos hispanohablantes, asumir de ser católicos. No tengáis verguënza de la Iglesia. Sé que vuestras parroquias, vuestros sacerdotes, vuestros obispos, no sostienen casi nunca las Sentinelas, por ejemplo, y que en su parroquia, a menudo se guarda el silencio acerca de vuestro compromiso en contra del « matrimonio para todos ». Al igual que en Francia, os impiden las conexiones entre la fe y la política, o la fe y la sexualidad. No temáis politizaros. La política y la religión, aunque no deben fusionar, suelen compaginarse muy bien.

No dudéis en ser rigurosos con el Papa. Exigid de él que se forme con seriedad sobre la homosexualidad (por ejemplo, leyendo mi Diccionario de los Códigos homosexuales jaja http://www.araigneedudesert.fr/liste-des-186-codes/), sobre los peligros de la heterosexualidad, y que utilice estas tres palabras en la próxima sesión del Sínodo, palabras que nunca se han utilizado de forma explícita sobre la homosexualidad : el sufrimiento y la violación (= lo que es el deseo homosexual), la continencia (= cómo vivir con este deseo si es duradero) y la santidad (= hacia dónde y hacia qué don entero por el mundo se puede dirigir al deseo homo).

Y sobre todo (¡ y finalmente !), incluid el fracaso del profeta. Si, en nuestra lucha, conciliáramos la unanimidad, no estaríamos viviendo la radicalidad y la plenitud de la Verdad. Si nuestro éxito se impusiera en la tierra, éste ya no sería el signo del Amor. Defender la diferencia sexual o la diferencia entre el Creador y sus criaturas (= la Iglesia), resulta necesariamente ingrato y terrestremente fracasado. Este combate equivale a la defensa de un tesoro de amor que tiene el tamaño de un detalle, el tamaño de una semilla de mostaza. Por lo tanto, es lógico que muy poca gente la vea, que sea tan difícil de demostrar. Pero el hecho de conocer nuestra justa impotencia nos permitirá simplemente que permanezcamos en la alegría, el perdón y la Esperanza, en cualquier circunstancia. ¡ Ánimo !

DITES « 33 » (33 CONSEILS AUX ITALIENS POUR ÉVITER LES ERREURS DE LA MANIF POUR TOUS FRANCE)

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Dites « 33 ».
 

Fort de mon expérience militante française contre les lois pro-gays, et fort aussi de mes six voyages en Italie pour y faire des conférences sur l’homosexualité (Bologne, Turin, Mestre, Milan, Padoue, Trévise, Forlì, Rome, Vérone), j’aimerais vous donner, amis italiens, des conseils pour mener à bien votre combat contre le « mariage pour tous ». Sans clés de stratégie, vous risquez de vous disperser, de vous décourager, de vous radicaliser, et d’échouer dans votre combat contre la banalisation mondiale de la différence des sexes.
 

D’ailleurs, ces 33 conseils s’appliquent (malheureusement !) encore à la France, mon beau pays qui n’a pas vraiment démarré son combat contre le « mariage pour tous », et à toutes les nations mondiales qui n’ont pas encore adopté la loi du « mariage pour tous » mais qui voient le nuage noir arriver chez elles. Mes recommandations pourront de toute façon être réutilisées lors d’une conférence ou d’une veillée que vous serez peut-être amenés à diriger. Ne vous gênez surtout pas pour les lire publiquement !
 
 

DE QUOI PARLER ?

 

CONSEIL n° 1 : Ne surtout pas chercher à imiter la France

Ne surtout pas chercher à imiter la France. Amis italiens, restez vous-mêmes. D’autant plus que la France, malgré les apparences médiatiques, n’est pas un modèle de réussite dans ce combat (reniement de la foi, mauvais slogans, refus de parler d’homosexualité et d’hétérosexualité, etc.), et qu’elle vit la même défaite que les autres pays qui ont laissé passer le « mariage pour tous ». Elle a juste fait un peu plus de bruit de résistance que les autres. Mais c’est tout.

 

CONSEIL n° 2 : Oser parler d’homosexualité

Oser parler d’homosexualité. C’est la clé des débats. La loi de l’Union Civile et la loi du « mariage pour tous » passent au nom de « l’amour homosexuel » (et un peu par alignement avec une supposée « hétérosexualité »). Il vous faut réaliser que l’homosexualité n’est pas un sujet parmi d’autres, mais doit au contraire être notre priorité et la dose de poison indispensable pour le vaccin mondial contre la destruction « légale » de l’union d’amour entre l’homme et la femme. Le sujet de l’homosexualité est incontournable. Dans certaines villes italiennes, vous avez carrément adopté comme consigne de vous interdire de parler du thème (je l’ai entendu explicitement à Bologne lors d’un colloque sur la Gender, début 2014). Il n’y a qu’à Milan où clairement l’homosexualité a commencé à trouver une place prioritaire dans les discours. Mais c’est trop peu et c’est là votre plus grosse erreur. Vous basculez dans l’homophobie qu’on vous reproche. Et en plus, vous refusez ainsi toute possibilité de raisonner vos hommes politiques, en général impressionnés et soumis au chantage affectif avec l’homosexualité.
 

CONSEIL n° 3 : Oser parler d’amour

Oser parler d’amour. Sinon, nous laissons le thème à ceux qui en parlent mal et de manière irréaliste, asexuée, angéliste, idéologisée. La définition de l’amour est au centre du débat. En général, nous la méprisons car nous croyons qu’elle est dangereuse ou hors sujet ou gnangnan. Or notre monde a soif de comprendre ce qu’est le vrai Amour, quelles sont ses lois. Il est irréaliste de croire que le mariage (même civil) n’est pas une affaire d’amour. Sur le papier, en effet, le mariage civil n’est pas une question d’amour. Mais c’est généralement faux dans les faits et en intentions. Nous devons en tenir compte plutôt que de rester les yeux fixés sur le marbre.

 

CONSEIL n° 4 : Il est capital de ne pas faire de l’enfant une idole. Ne pas faire de la différence des sexes une idole. Ne pas faire de la famille une idole

Il est capital de ne pas faire de l’enfant une idole. Ne pas faire de la différence des sexes une idole. Ne pas faire de la famille une idole. Non : tous les couples intégrant la différence des sexes ne sont pas une réussite. Non : la différence des sexes n’est ni une garantie d’amour, ni un gage de « complémentarité ». Et non : l’amour dans un couple femme-homme ne se réduit pas à la seule capacité à engendrer, à la seule présence de l’enfant. Considérer la différence des sexes comme une idole, et la famille comme un substitut du mariage ou un absolu du mariage, c’est finalement écarter l’amitié, les couples femme-homme stériles, les célibataires, les couples mal mariés ou séparés, les veufs, les ados, les personnes qui avortent, les couples usant des contraceptifs, les personnes homosexuelles… bref, une très large partie de la population ! Après, il ne faut pas nous étonner que nos manifestations anti-mariage-pour-tous divisent notre société et blessent la majeure partie de la population nationale.

 

CONSEIL n° 5 : Cesser de croire que nous ne nous définissons pas par notre sexualité

Cesser de croire que nous ne nous définissons pas par notre sexualité. C’est faux. Souvent les cathos, pour nous dédouaner d’avoir à parler d’homosexualité et d’hétérosexualité, nous disons que « l’être humain ne se définit pas par sa sexualité. » C’est faux. Nous ne nous définissons pas par notre génitalité ni nos sentiments, certes, mais nous nous définissons bien par notre sexualité (sexuation, rapport au monde en tant qu’êtres sexués, et un peu génitalité et un peu émotions). En soutenant que nous ne nous définirions pas par notre sexualité, nous cautionnons la privatisation croissante de la sexualité dans la sphère de l’intime (ce qui est en partie injuste : la sexualité est aussi une réalité sociale, ouverte sur la vie, et donc l’État et l’Église ont aussi leur mot à dire sur elle !), nous cautionnons l’amalgame politique entre sphère publique et sphère privée, et finalement la sentimentalisation des lois étatiques.

 

CONSEIL n° 6 : Cesser de croire que l’homosexualité ne devient un problème que si elle est actée, légalisée, politisée, médiatisée, affichée, publicisée, institutionnalisée

Cesser de croire que l’homosexualité ne devient un problème que si elle est actée, légalisée, politisée, médiatisée, affichée, publicisée, institutionnalisée. Par exemple, beaucoup de cathos coupent la vie homosexuelle en deux : la Gay Pride et puis la vie homo qui serait discrète, chaste, spirituelle, respectable, pure. C’est faux. L’homosexualité constitue déjà un problème dans le privé, pour la personne et pour le « couple ». En tant que désir, elle est une peur (de la différence des sexes), un signe de péché, donc elle n’a pas à être justifiée, et elle n’est pas facile à vivre. D’autres catholiques, plus radicaux, s’imaginent également que le « lobby homo » veut homosexualiser toute la planète. Là encore, c’est faux. C’est juste le « lobby hétéro » qui veut bisexualiser et asexualiser toute la planète. La majorité des personnes homosexuelles aspirent au contraire à la discrétion et à l’indifférence sociale à l’égard de leurs propres pratiques.

 

CONSEIL n° 7 : Cesser de croire que le « mariage pour tous » est une loi parmi d’autres

Cesser de croire que le « mariage pour tous » est une loi parmi d’autres, et que la lutte contre le Gender, l’euthanasie, le transhumanisme, la GPA, etc., la supplantera. Non. Le mariage EST la différence des sexes. Il touche donc à toutes les dimensions de notre vie (personne + couple d’amour + famille). Et l’homosexualité est LE caillou dans la chaussure mondiale puisqu’elle vient banaliser et exclure cette différence des sexes qui fondent l’Humanité et l’amour humain. C’est étonnant mais en France, nous avons connu une mobilisation-record contre le « mariage pour tous », mobilisation qu’on n’aurait jamais vue contre l’avortement par exemple, alors qu’à première vue, il est plus grave de tuer un enfant par un avortement que de faire passer deux hommes à la mairie. Nous voyons donc bien que le mariage, c’est fondamental. L’homosexualité, c’est aussi un sujet crucial pour notre monde, car elle concerne le rejet de la différence des sexes. Malheureusement, en France, nous avons sous-estimé le mariage et l’homosexualité. Nous leur avons préféré la famille, l’enfant. Nous avons privilégié les branches par rapport au tronc, si vous préférez. Par exemple, La Manif Pour Tous française, peu après le vote du « mariage pour tous », s’est imaginée naïvement que la lutte contre le Gender allait être le second souffle du combat contre la Loi Taubira. Elle s’est plantée en beauté. Elle a été obligée de rétropédaler et de revenir au mariage. Encore aujourd’hui, LMPT France s’imagine que la lutte contre la GPA supplantera la lutte contre le « mariage pour tous » et mobilisera autant. Elle se trompe, car elle n’a toujours pas réalisé l’importance civilisationnelle de l’homosexualité ni du mariage dans l’existence humaine.

 

CONSEIL n° 8 : Cesser de vous imaginer que l’Union civile n’est pas le « mariage pour tous »

Cesser de vous imaginer que l’Union civile n’est pas le « mariage pour tous ». Alors que c’est exactement la même carte. Tous les pays qui ont adopté l’Union civile ou le partnership ont, sans exception, tôt ou tard, finit par retourner la carte de l’Union civile en « mariage ». En soutenant l’Union civile (et donc l’hétérosexualité), nous faisons exactement comme ceux qui veulent le « mariage pour tous » mais pas de ses conséquences. Ou, ce qui revient au même, nous imitons ceux qui séparent l’amour de la filiation : dire oui à l’Union civile et non au « mariage pour tous », ou bien dire oui au mariage civil pour dire non au mariage religieux, c’est adopter la même démarche que nos opposants vis-à-vis du « mariage pour tous » et du mariage traditionnel.
 

Ne croyez pas non plus que le légalisme va régler magiquement la question du « mariage pour tous » ou de l’abrogation de ce dernier. Des pays comme la Croatie ou la Slovénie, qui avaient pourtant réussi par un référendum national (En mars 2012, les Slovènes avaient rejeté à 55% le mariage gay ; et en décembre 2013, 64,84% des Croates avaient voté contre aussi) à inscrire la différence des sexes dans le définition constitutionnelle du mariage, se sont vus, dès l’arrivée d’un gouvernement socialiste ou de droite mais gay friendly, imposer le « mariage homosexuel » par le moyen détourné de l’Union civile. À ce propos, je me fais peu d’illusion pour la consultation référendaire en Irlande le 22 mai 2015 prochain. Tant que l’Union civile et l’hétérosexualité ne sont pas attaquées frontalement, on pourra faire tous les référendums qu’on veut, mettre en place toutes les stratégies juridiques possibles, l’idéologie libertaire continuera sa course effrénée aux droits sans être inquiétée.

 

CONSEIL n° 9 : Cesser de croire que l’amour homosexuel et l’identité homosexuelle existent

Cesser de croire que l’amour homosexuel et l’identité homosexuelle existent. Personne n’a remis publiquement en cause cette croyance en France (sauf moi !). C’est embêtant puisque c’est précisément sur la base de celle-ci que s’appuient principalement les lois que nous combattons. Y compris l’euthanasie, l’avortement, les manipulations génétiques, les lois transhumanistes, la réforme du collège, etc. Qui mieux que la promotion de l’homosexualité peut donner à l’être humain l’illusion et la légitimité de se débarrasser de la différence des sexes, c’est-à-dire de la limite la plus grande de sa condition humaine, réfrénant ses désirs d’être tout ? Tant qu’on ne prouve pas que l’homosexualité n’est pas la clé qui ouvre toutes les portes (identitaires, amoureuses, humaines), parce qu’elle n’est ni une identité ni de l’amour ni une réalité pleine, la majorité de la population sera tentée d’en faire un passe-partout légitimant toutes les pratiques/lois humaines dites « amoureuses ».

 

CONSEIL n° 10 : Reconnaître qu’en plus des enfants, les vraies victimes de l’Union Civile, du « mariage pour tous » et de la PMA/GPA, ce sont les personnes homosexuelles

Reconnaître qu’en plus des enfants, les vraies victimes de l’Union Civile, du « mariage pour tous » et de la PMA/GPA, ce sont les personnes homosexuelles. Celles-ci sont considérées par ces lois irréalistes comme une espèce (« les » homos), sont niées dans leur réalité spécifique et leur humanité, uniformisées sur le modèle hétérosexuel, niées dans leurs souffrances, transformées « légalement » en trafiquants d’enfants, déguisées en mariées postiches ou en familles de carnaval. L’Union civile, le « mariage pour tous » et la GPA, préparent également un terreau d’homophobie très inquiétant pour les personnes homosexuelles. Beaucoup de gens nourrissent une rancœur croissante envers elles. Ils les voient comme des despotes, une franc-maçonnerie dangereuse, des désaxés occidentaux qui mènent la civilisation à sa ruine. Ils s’imaginent par exemple que les personnes homosexuelles ont voulu cette loi du « mariage pour tous » qu’on leur a fait porter, et qu’elles ont planifié de détruire la famille, l’enfant, la tradition, la réalité… alors que c’est faux : la plupart d’entre elles n’a voulu que le « droit au mariage », sans se rendre compte des conséquences. Les lois gays friendly vont se retourner contre la communauté homosexuelle dans un futur proche. Nous ne devons pas le perdre de vue, et assurer les arrières avant que la catastrophe n’arrive.

 

CONSEIL n° 11 : Cesser de croire que le lobby LGBT est le lobby homosexuel

Cesser de croire que le lobby LGBT est le lobby homosexuel. Le « lobby LGBT » n’est QUE le lobby hétéro gay friendly. J’en ai pour preuve, en France, que les défenseurs les plus acharnés du « mariage homosexuel » se présentent comme « hétéros » (François Hollande, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem, etc.) et se vengent en général de leur propre expérience souffrante de la différence des sexes et du mariage en soutenant le mariage gay. J’en ai aussi pour preuve, à l’Europe, l’existence de groupes tels que Gay Straight Alliance, ou encore le public revendiqué « hétéro » composant la grande majorité des Gay Pride. Croire que ce sont les personnes homosexuelles qui composent le lobby LGBT est une erreur extrêmement grave prouvant une méconnaissance totale du milieu homosexuel (un milieu extrêmement éclaté et se niant lui-même sans cesse), et nourrissant de surcroît une homophobie dans nos propres rangs qui détourne de notre combat plein de personnes homosexuelles qui ne seraient pas loin de nous rejoindre.

 

CONSEIL n° 12 : Accueillir les personnes homosexuelles de notre propre camp et leur laisser la PREMIÈRE place

Accueillir les personnes homosexuelles de notre propre camp et leur laisser la PREMIÈRE place. Leur seule présence et personne rassurent et impressionnent les pro comme les anti-mariage-pour-tous. « C’est par les pauvres qu’on évangélise les pauvres. » (Saint Vincent de Paul) Alors que les commandos militants LGBT, Act-Up, Antifas, et autres Femen, ne se gênent pas pour interrompre parfois les colloques des anti-mariage-pour-tous, ils n’ont par exemple jamais osé interrompre directement une seule de mes conférences sur l’homosexualité (par peur de me faire de la publicité ou de prouver publiquement et concrètement leur homophobie). Je n’y peux rien et je ne fais qu’un constat empirique : les personnes homosexuelles sont les plus légitimes et les plus puissantes dans le débat sur le « mariage pour tous », si et seulement si elles sont continentes, si et seulement si elles parlent vraiment des actes homosexuels, si et seulement si elles expliquent les pièges de l’hétérosexualité, si et seulement si elles ne sont pas juste sur le devant de la scène par arrivisme, pour se raconter dans le témoignage émotionnel ou pour casser du « lobby LGBT » et du mass media. Les témoins homos opposés au « mariage pour tous » qui se contentent de ne parler que de filiation, mais qui promotionnent dans le privé « l’amour homo », tiennent un « discours Dolce & Gabbana » stérile et contradictoire : « Nous sommes homos mais pas gays. » ; « Tous les homos ne sont pas d’accord avec le ‘mariage pour tous’ et ne veulent pas se plier au totalitarisme du lobby homosexuel qui ne nous représente pas ! » ; « L’Union civile, pourquoi pas, mais pas le mariage : c’est le pas que je ne veux pas franchir, à cause des conséquences sur l’enfant. » ; « Ma sexualité, c’est de l’ordre du privé. Elle n’a pas à se politiser ni à se légaliser. » ; etc. Ce blabla ne satisfait que les râleurs anti-mariage-gay natalistes et pédomaniaques de notre bord, et nourrit en plus une homophobie populaire divisant le « milieu homosexuel » en deux de manière caricaturale : le milieu homo politisé, dépravé, politisé, militant, superficiel, méprisable, d’un côté… et puis le milieu homo privé, « chaste », « qui ne dérangerait personne », de l’autre. Cet « argumentaire Dolce & Gabbana » ne fait pas avancer les choses. En plus de faire prendre des risques monumentaux inutiles à ceux qui seront vite taxés de « pédés honteuses et collabos », il fait dire devant les caméras des fadaises contradictoires : « Je suis homo. Mais je ne suis pas homo comme ceux du milieu » ou « Ce n’est pas parce qu’on est homo qu’on est tous pro-mariage-pour-tous ! ». Cette opposition molle tient en deux phrases qui tournent en boucle. Et à cela, on peut toujours lui opposer ce discours gay friendly : « Soit. Le ‘mariage pour tous’ ne fait pas l’unanimité dans les rangs homos. Et alors ? Ce n’est pas une raison pour empêcher les homos qui le veulent de pouvoir se marier, quand bien même ils formeraient une minorité parmi les homos ! Ça ne vous enlève rien ! ». De toute façon, je maintiens que la croyance en l’amour homosexuel, même dans le privé, EST le « mariage pour tous ». Elton John et Dolce & Gabbana, malgré les apparences, même combat ! Frigide Barjot et Ludovine de la Rochère, même combat (cette fois concernant l’Union civile en France) !

 

CONSEIL n° 13 : Dans les débats publics sur le « mariage pour tous », solliciter en premier lieu des intervenants homosexuels qui analysent vraiment l’homosexualité

Dans les débats publics sur le « mariage pour tous », solliciter en premier lieu des intervenants homosexuels qui analysent vraiment l’homosexualité. En France, nous avons fait l’erreur de faire appel à des intervenants sages, lisses, qui sont experts pour certains combats, mais pas spécifiquement pour celui de l’homosexualité. En effet, dans les débats télévisés et les tables rondes, on nous a servi matin-midi-et-soir plein de « premiers de la classe » pour nous parler de la famille, de l’enfant, du Gender, de la GPA. Mais ces conférenciers, inadaptés pour un public qui n’épouse pas par avance leurs idées et leurs croyances religieuses cachées, désintéressent finalement beaucoup de monde, même s’ils présentent bien et que ce sont eux qui sont retwittés massivement par la cathosphère sur les réseaux sociaux (Tugdual Derville, François-Xavier Bellamy, Fabrice Hadjadj, Thibaud Collin, tous ces intellectuels que j’admire à bien des égards par ailleurs), parce qu’ils jouissent de leur réputation de « pères de famille », de « sociologues », de « philosophes », de « politiciens », de « défenseurs de la Vie ». Ils ont une force de frappe très très faible par rapport aux personnes homosexuelles.
 

Ce qui a été assez insupportable en France (et d’ailleurs, ça continue de l’être…), c’est que nous avons essayé de noyer le poisson de l’homosexualité en nous imaginant, pendant les débats ou les manifestations publiques, qu’on arriverait à la remplacer soit par le nombre soit par l’expertise. En gros, nous avons pensé que ce serait la quantité qui ferait la qualité et que la première prendrait la place de la seconde. Alors que sans la qualité, sans les idées justes et les personnes appropriées pour notre combat, nos chiffres sont un feu de paille, sont balayés/déformés par nos opposants (qui sont majoritaires dans les médias, il faut bien le dire). Nous avons cru que le nombre des manifestants allait combler notre manque d’arguments et cacher notre peur de l’homosexualité. Il n’en a rien été. Une foule, aussi nombreuse soit-elle, sans message autre que « la famille c’est important » et « l’enfant n’est pas une marchandise », est nue. Elle vocifère des messages creux et hystériques, affiche inconsciemment son homophobie. Et idem pendant les débats publics. Nous avons cru que le nombre allait diluer notre manque de contenu sur l’homosexualité. Au lieu de comprendre la primauté de l’étude de l’homosexualité, de l’hétérosexualité et de l’homophobie lors des conférences, nous avons aligné une brochette de « spécialistes » (tous aussi chiants à écouter les uns que les autres : le juriste/le politicien/l’historien/le philosophe… et, à de très rares occasions, par exotisme, le socialiste/ l’adopté/le musulman/l’homo de service qui n’a rien à dire sur l’homosexualité et qui tape sur le milieu homo/écologiste intégral, etc. Évidemment, ont été soigneusement black-listés le prêtre ou la personne homo continente…). Ou bien nous avons organisé des débats « pour » ou « contre » la loi du « mariage pour tous » (à la télé, à l’Assemblée nationale), comme si débattre, c’était forcément s’opposer, ou se foutre sur la gueule, ou inviter les extrêmes, ou ne pas être d’accord. La vérité, ce ne serait QUE le conflit. Je vous le dis en vérité : il n’y a pas eu de débats en France sur le « mariage pour tous ». Tout reste à faire.

 

CONSEIL n° 14 : Cesser de croire qu’il y a une volonté clairement mauvaise de la part des pro-mariage-pour-tous de détruire la famille, la différence femme-homme, les enfants

Cesser de croire qu’il y a une volonté clairement mauvaise de la part des pro-mariage-pour-tous de détruire la famille, la différence femme-homme, les enfants. Très rares sont ceux qui veulent s’opposer au mariage traditionnel, à la vie, aux enfants, à la famille, et à la différence des sexes : les pro-mariage-pour-tous sont plein de bonnes intentions, et la seule manière de les rassurer, c’est d’abord de croire en l’existence de leur sincérité (sans croire en la véracité de leur sincérité), de voir qu’ils détruisent la civilisation par « amour ». Rares sont ceux qui planifient sciemment de détruire le mariage en le distribuant à tout le monde et en généralisant leur propre divorce. « Pour pouvoir abolir le mariage, il faut d’abord que tout le monde puisse en bénéficier. […] C’est l’étape suivante. » (Caroline Mécary, avocate au barreau de Paris, femme très active lorsque le « mariage pour tous » a été imposé à la France en mai 2013, s’exprimant au Festival Mode d’emploi à Lyon, en novembre 2013) L’enfer est pavé de bonnes intentions. Et c’est uniquement sur ces bonnes intentions qu’il convient de raisonner nos opposants. Ce n’est pas en niant la beauté de leurs bonnes intentions que nous les aiderons à ne pas se sentir jugés par nous.

 

CONSEIL n° 15 : Ne pas prendre les personnes homosexuelles pro-mariage-pour-tous pour des imbéciles

Ne pas prendre les personnes homosexuelles pro-mariage-pour-tous pour des imbéciles. Vous croyez vraiment qu’elles ignorent ce qu’est un homme, ce qu’est une femme ? qu’elles ne savent pas qu’il faut un homme et une femme pour faire un enfant ? Vous croyez vraiment qu’elles s’opposent au mariage traditionnel et qu’elles veulent détruire le mariage ou la procréation naturelle entre les hommes et les femmes ? Vous croyez vraiment qu’elles veulent empêcher les familles de sang de vivre ? Non. Elles doutent seulement de la primauté d’amour entre l’homme et la femme, et renoncent à ce qu’elle soit protégée par la loi nationale. Ce n’est pas une question d’abord intellectuelle, mais une question de foi, de cœur, affective. Nous, personnes homosexuelles, n’avons pas un petit pois à la place du cerveau. Ne caricaturez pas nos revendications ou les revendications qu’on nous fait porter.
 

En France, nous avons eu bien tort de mépriser la « novlangue » LGBT (« homosexualité », « homophobie », « transphobie », « Gender », « Queer », « Camp », « hétérosexualité », « intersexes », et même le sigle « LGBT » lui-même) du simple fait qu’elle soit nouvelle et néologique, au lieu de s’adapter à elle, de la comprendre, de lui reconnaître une logique/une sincérité/une subtilité, et de mieux la contrer. Que nous l’admettions ou non, nous avons fait preuve d’homophobie. Clairement.

 

CONSEIL n° 16 : Ne pas tomber dans notre propre piège de la focalisation du mariage sur la filiation

Ne pas tomber dans notre propre piège de la focalisation du mariage sur la filiation. Très souvent, les défenseurs du « mariage pour tous », au lieu de nous parler du mariage ou de l’homosexualité, nous enferment en général dans la thématique de l’adoption. Ils ne parlent quasiment que de ça. Et ce, dès le départ. C’est leur bouclier argumentatif préféré. Et c’est nous qui leur avons donné ce bâton avec lequel ils nous tapent. Je me souviens par exemple de m’être fait piégé par un groupe d’une trentaine de lycéens espagnols de passage à Paris et dubitatifs face à une veillée des veilleurs que nous faisions à la fontaine Saint Michel. Avec ces jeunes, impossible de parler de l’homosexualité et du « couple » homo car ils me vantaient une évidence indiscutable : tout être humain est capable de vivre la beauté de la paternité adoptive, de « donner de l’amour à un enfant ». Donc concernant les débats sur le « mariage homo », il est très important de revenir à l’essentiel : la définition de l’amour, et surtout de l’homosexualité, du couple. L’adoption, sur la question du « mariage pour tous », est une parade, un sujet parasite et secondaire. En France, les anti-mariage-pour-tous n’ont pas encore compris que le mariage était avant tout l’union de deux époux, d’un mari et d’une femme, et non fondamentalement l’union d’un père et d’une mère. Ils n’ont pas parlé du mariage en lui-même. Nous devons vraiment revenir à la différence des sexes pour lui remettre sa couronne d’amour universel.

 

CONSEIL n° 17 : Parler de la loi du « mariage pour tous » en elle-même, et non uniquement de ses conséquences

Parler de la loi du « mariage pour tous » en elle-même, et non uniquement de ses conséquences. Il faut arrêter immédiatement, concernant le « mariage pour tous », l’ouverture de l’adoption aux couples de même sexe, la PMA et la GPA, de nous focaliser sur la filiation. Certes, si la question des enfants arrive, elle sera la cerise sur le gâteau de notre argumentaire. Mais nous ne devons pas mettre la charrue avant les bœufs. Dans la tête des gens, concernant le « mariage gay », le chantage affectif ne se joue pas sur l’enfant, surtout à une époque où le mariage est déconnecté de la filiation, où les enfants sont de plus en plus méprisés et réclamés comme des objets de droit. Il se joue sur l’amitié, l’homosexualité, l’amour, la notion de liberté (droit) et d’injustice (discrimination, interdit), la recherche du permis et du défendu. En France, en ne parlant que de l’enfant et des conséquences de la loi Taubira sur la famille, nous avons tout gâché : non seulement nous avons justifié l’Union civile, mais en plus, nous avons encouragé nos hommes politiques à couper le « mariage pour tous » en deux et donc à le faire passer entièrement mais par morceaux, par doses homéopathiques.

 

CONSEIL n° 18 : Parler le langage de nos détracteurs, qui se limite à 4 mots – « homosexualité », « hétérosexualité », « homophobie » et « amour »

Parler le langage de nos détracteurs, qui se limite à 4 mots – « homosexualité », « hétérosexualité », « homophobie » et « amour ». Si nous essayons de les convaincre de comprendre nos concepts-maison (« Gender », « transhumanisme », « abrogation », « GPA », « écologie », etc.), nous les perdons, nous ne nous mettons pas à leur portée et nous devenons inaudibles.

 

CONSEIL n° 19 : Ne pas mépriser le mot « homophobie »

Ne pas mépriser le mot « homophobie » et essayer de le voir comme autre chose qu’une insulte gratuite ou un piège sémantique. Le traitement de ce thème est une opportunité incroyable pour rallier nos opposants à notre cause et pour parler des faits. L’homophobie, entendue autrement que comme un procès infondé, est notre chance de parler de ce qu’est vraiment l’homosexualité (une blessure et une violence si cette blessure est pratiquée). Nous devons nous pencher sur les mécanismes de l’homophobie, intimement liés à la justification sociale de l’« identité homosexuelle » et de l’« amour » homosexuel.

 

CONSEIL n° 20 : Dénoncer le mythe de l’hétérosexualité

Dénoncer le mythe de l’hétérosexualité, cette parodie de la différence des sexes (différence des sexes, je le rappelle, qui n’est comprise que dans le mot « sexualité », et pas dans le mot « hétéro » qui concerne toute altérité), sans pour autant renoncer à expliquer le terme. C’est à cause de notre justification muette de l’hétérosexualité que nous rentrons dans le jeu de nos opposants (c’est même le seul mot qui scelle notre pacte commun avec eux), que nous appuyons toutes les lois pro-gays construites sur la croyance en l’hétérosexualité, que nous croyons en l’existence d’un « lobby homo » – en réalité divisé et quasi inexistant –, et que nous n’obéissons pas à l’Église (l’Église n’a jamais défendu ni cru en l’existence de l’hétérosexualité). Dans les faits, seul le lobby hétéro existe et tire les ficelles des quelques personnes homosexuelles acceptant pendant 5 minutes de réciter le rôle que les prétendus « hétéros » ont pré-écrit pour elles. L’homosexualité n’est que la vitrine de la « Boutique Hétérosexualité ». Par conséquent, dans le combat contre le « mariage pour tous », un conseil : mettez le paquet sur l’hétérosexualité. Ça paraît fou, mais je ne vous mens pas : pour bien faire, et dans l’idéal (même si cela prendra un temps considérable et une conscientisation gigantesque au sein de notre propre camp), il faudrait que tout notre mouvement change totalement de cap et se concentre sur l’éradication de l’hétérosexualité et de toutes les lois que celle-ci a instaurées (avortement, contraception, divorce, lois pro-gays, pornographie, etc.). Organisez des États Généraux de l’Hétérosexualité, ou de l’homophobie, ou de la bipolarité homosexualité/hétérosexualité. Et là, vous allez faire le Casse du Siècle et remporter le gros lot contre le « mariage pour tous ». Mais encore faut-il oser faire de l’hétérosexualité votre cheval de bataille, plutôt que l’enfant. Et ça, ce n’est pas gagné… Mais ça reste quand même possible.

 

CONSEIL n° 21 : Identifier notre principal ennemi : la bipolarité hétérosexualité/homosexualité

Identifier notre principal ennemi : la bipolarité hétérosexualité/homosexualité, c’est-à-dire l’idéologie de la bisexualité asexualisante qui entend réduire l’Homme d’une part à ses sentiments et émotions (selon elle, nous serions tous de purs esprits, des anges « amoureux », des subjectivités raisonnantes et sensibles mais désincarnées) d’autre part à ses pulsions et actes génitaux (nous serions des bêtes, des appareils génitaux sur pattes, des corps jouissants). Cette bipolarité hétérosexualité-homosexualité constitue une grave violation des Droits de l’Homme, travestis et transformés en vingt ans en « droits des homos et des hétéros ». La bipolarité hétérosexualité/homosexualité est actuellement instaurée en Europe par des groupes tels que Gay Straight Alliance ou ILGA Europe. Mais en réalité, elle est diffuse dans toutes les couches de la population puisqu’elle est largement passée dans le langage courant mondial et dans les mentalités des plus incultes. Et c’est elle qui, sous la forme de la proposition ou du choix individuel « optionnel », tente de faire de nous tous des anges pouvant coucher les uns avec les autres. Elle est un pur produit du libéralisme économique.
 

Cependant, attention ! Pour bien faire, après avoir reconnu l’ennemi, vous ne devez pas, en réaction, renier l’hétérosexualité et l’homosexualité pour autant. Si vous diabolisez le terme « hétérosexualité » et aboyez dès que vous l’entendez parce que vous le prenez pour une étiquette irréaliste ou une idéologie trompeuse, vous ne dénoncerez rien du tout et rentrerez dans le jeu de l’hétérosexualité qui se nie elle-même (d’ailleurs, la pensée bourgeoise-bohème bisexuelle tend actuellement vers cette indifférenciation des désirs et des actes sexuels humains en soutenant que « hétéro, homo, bi, tout ça, ce sont des étiquettes marchandes et inexistantes »). Je sais que la tentation est grande, en mettant des mots sur notre véritable ennemi (= la bipolarité hétérosexualité-homosexualité), de s’en éloigner, d’interdire l’emploi du mot « hétérosexualité », de dire que « seulement l’homme et la femme existent », que « la personne humaine est première », que dans les débats avec nos détracteurs il n’y a pas lieu de « créer ou de cautionner de faux étiquetages identitaires » qui réduisent l’identité humaine à ses pulsions ou à ses sentiments. Pourtant, oui ! Il y a lieu de parler d’hétérosexualité quand même ! Le désir homosexuel existe, et l’hétérosexualité, en tant qu’idéologie bisexuelle, mérite d’être étudiée longuement. Le paradoxe, c’est que pour expliquer pourquoi nous ne devons pas employer les mots homosexualité et hétérosexualité, il nous faut en tolérer l’usage modéré, et même les employer un peu, les décortiquer. Ils sont la dose de poison pour le vaccin. Si par malheur nous nous mettons à les diaboliser en en interdisant l’emploi verbal, finalement nous les justifions, et nous rentrons exactement dans la logique du monde qui crée des étiquettes identitaires sexuelles pour mieux nier la réalité des désirs et pour justifier tout acte à partir du moment où il s’appelle « amour universel ». Banaliser le mal sous prétexte de l’avoir identifié, ou sous prétexte de le mépriser pour en réduire l’influence… et il a gagné. Ce n’est pas le but. Il faut donc bien parler d’hétérosexualité et vous y intéresser vraiment.

 

CONSEIL n° 22 : Identifier le Gender (ou le transhumanisme) tel qu’il est

Identifier le Gender (ou le transhumanisme) tel qu’il est, c’est-à-dire la bipolarité hétérosexualité-homosexualité (bipolarité que beaucoup d’anti-mariage-pour-tous cautionnent !), et non simplement une idéologie qui voudraient détruire la différence des sexes et pervertir sciemment la jeunesse (Ça, c’est de la caricature de l’ennemi ! Et ça arrange bien ce dernier, d’ailleurs !). En France, nous avons caricaturé et diabolisé le Gender pour finalement le magnifier et le laisser nous vaincre. Les leaders de LMPT ont manqué totalement de discernement à ce sujet en se crispant sur le mot « Gender », sans réaliser que sur le terrain non seulement ceux qui pratiquent le Gender ne savent même pas ce que c’est (car pour eux, il porte le nom d’« amour », de « respect », de « tolérance », d’« affirmation de soi », de « lutte contre l’homophobie et les discriminations », de « diversité », de « choix », de « liberté », de « queer » pour les artistes, etc.), mais en plus, ils disent ensuite explicitement qu’ils sont contre (j’ai lu textuellement dans des prospectus pro-Gender des phrases comme « Nous sommes contre le genre »), voire ils soutiennent qu’il n’existe pas. Le problème dans cette histoire, c’est que les gens de notre propre camp se sont focalisés sur le mot sans comprendre les traductions de celui-ci dans le cœur et la tête des gens. Le Gender a été interprété par nos camarades anti-mariage-pour-tous comme une idéologie qui voulait attaquer la différence des sexes, une idéologie de l’indifférenciation sexuée : c’est faux. L’attaque des pro-Gender par rapport à la différence des sexes n’est ni frontale ni consciente ; et en plus, elle prétend sincèrement honorer et ouvrir la différence des sexes. Dans le Gender, il n’y a nulle vengeance programmée de la différence des sexes. Au contraire, les pro-Gender ne demandent que le respect de la différence des sexes (qu’ils ont confondue avec l’hétérosexualité). Ils ne disent pas que l’homme et la femme n’existent pas, ils ne nient pas qu’il faut un homme et une femme pour faire un enfant, ils ne nient pas la réalité biologique de la sexuation, ils ne prétendent pas imposer une inversion obligatoire des sexes, ni habiller les petits garçons en rose et les filles en bleu. Ils veulent juste lutter contre les stéréotypes enfermants de la différence des sexes ; pas contre la différence des sexes en elle-même. Ils veulent combattre le déterminisme biologique, les mythes machistes et misogynes de l’Éternel Masculin cinématographique et de l’Éternel Féminin cinématographique, pour dire (et ils ont en partie raison) qu’il y a mille et une manières d’être un homme et d’être une femme. Ils ne veulent pas empêcher les garçons et les filles de s’aimer : ils veulent juste que ceux qui ne rentrent pas dans ce cadre d’amour qu’est la différence des sexes – c’est-à-dire les personnes homosexuelles ou bisexuelles – puissent eux aussi recevoir le titre d’« amour » et être respectés quand même. En France, ceux qui s’attaquent au Gender n’ont toujours pas compris que le Gender n’est pas l’attaque de la différence des sexes, mais uniquement l’idéologie de la bipolarité hétérosexualité/homosexualité qu’ils continuent de cautionner en ne l’identifiant pas et en ne la dénonçant pas comme telle.
 

Finalement, les Français se sont fait une montagne du Gender, en déifiant le concept, en le voyant comme un appareil d’État caché, une mafia franc-maçonne avide de pouvoir et d’argent, une « pensée unique », un « terrorisme intellectuel », une pieuvre tentaculaire, et en décrivant toutes ses ramifications qu’ils découvraient au fur et à mesure. Au lieu d’arracher sa racine – qui est la croyance en l’hétérosexualité et en l’homosexualité en tant qu’ « amour universel non-hétérosexuel et non-homosexuel » (car ceux-là même qui créent ces étiquettes identitaires les renient tout de suite après au nom de l’égalité et de l’amour) –, ils sont restés face à la montagne et l’ont vue comme une légion. Puis ils ont justifié leur impuissance et leur irréalisme par la diabolisation des médias et des politiques, par la diabolisation du « Système » gauchiste libertaire relativiste, afin de se victimiser et de se dispenser de parler d’homosexualité. Affligeant.
 
 

COMMENT FAIRE CONCRÈTEMENT ?

 

CONSEIL n° 23 : Arrêter de croire que les médias ou les hommes politiques sont nos ennemis et nous sont d’office hostiles

Arrêter de croire que les médias ou les hommes politiques sont nos ennemis et nous sont d’office hostiles. C’est faux. La plupart des journalistes d’aujourd’hui sont neutres, ignorants, en général pas méchants, et faciles à convaincre à partir du moment où ils ne se sentent pas méprisés (En Italie, vous avez en plus cette chance que le fait religieux et la transcendance aient un peu plus de place dans votre culture nationale qu’en France). Et même les gouvernants qui portent le projet de loi du « mariage pour tous », sont déchirés entre leurs bonnes intentions et les conséquences concrètes de leur mensonge légal (par exemple, Erwann Binet, le rapporteur officiel du « mariage pour tous », ne connaît rien à l’homosexualité et n’était pas emballé par son projet de loi ; Madame Taubira, quant à elle, ne voulait pas de ce « mariage », tout comme François Hollande). La classe politique socialiste a un avis mitigé sur le dossier qu’elle présente à son pays, tout simplement parce que la loi qu’elle veut imposer à tous sous la forme d’une proposition, est en elle-même contradictoire : elle prétend transformer la différence des sexes en bisexualité asexuelle et amoureuse. Autrement dit, elle veut faire croire qu’un couple formé d’une homme et d’une femme, grâce à « l’amour » (conjugal puis parental) et à une loi, peut se transformer magiquement en un couple de deux hommes ou un couple de deux femmes, puis en parents unisexués. Pur délire. On comprend pourquoi ces mêmes hommes politiques gays friendly hésitent et puissent être finalement mis assez vite devant leurs propres contradictions. Mais pour cela, il faut leur faire prendre conscience de la violence de l’homosexualité et d’hétérosexualité, et leur donner confiance. La balle est finalement dans notre camp, car nous n’avons encore rien essayé pour nous mettre à la hauteur de nos gouvernants et de nos journalistes.

 

CONSEIL n° 24 : Combler votre manque d’exemples et votre méconnaissance sur l’homosexualité par une formation solide et par la rencontre avec les personnes homosexuelles

Combler votre manque d’exemples et votre méconnaissance sur l’homosexualité par une formation solide et par la rencontre avec les personnes homosexuelles. Tout le monde n’a pas comme moi plus de 90 amis homos violés, plein de références de « couples » homos autour de lui qui le refroidissent bien quant à la croyance en « l’amour » homo, ni une bonne culture cinématographique et théâtrale du sujet, pour argumenter sur les désastres de l’Union civile. D’où le sentiment d’impuissance et l’homophobie gay friendly qui gagne la plupart des opposants au « mariage pour tous » aujourd’hui. Il faut vous former et partir à la rencontre des personnes homosexuelles. Plus vous connaîtrez le monde homosexuel, son langage, ses réalités, ses codes, plus vous serez sereins et percutants lors des débats. Nous, personnes homosexuelles, avons besoin d’être écoutées, et nous avons plein de choses à vous dire !

 

CONSEIL n° 25 : Ne pas rentrer d’abord dans le débat d’idées

Dans les échanges avec nos détracteurs, vous ne devez pas rentrer d’abord dans le débat d’idées, dans l’exposition de votre argumentaire, mais commencer plutôt par l’accueil de la personne. Il vous faut privilégier la réflexion avant l’action, et ne pas mettre la forme à la place du fond. En France, nous avons fait cette erreur de figer nos opinions en posture muette (les Sentinelles), en manifestations impressionnantes mais inefficaces (La Manif Pour Tous). Avant d’AIMER, nous avons cherché à AVOIR RAISON et à IMPOSER NOTRE POINT DE VUE sans vérifier si nous étions compris (si bien qu’aujourd’hui, la plupart des Français gays friendly ne comprennent toujours pas pourquoi nous nous sommes opposés au « mariage pour tous » ! Et ils se gaussent dans la caricature en nous cherchant des explications). Si nous rentrons d’emblée dans le débat d’idées et que nous commençons à chercher à répondre à la question « Pourquoi vous êtes contre le mariage homo ? », c’est déjà fini pour nous. Car nos détracteurs, en nous soumettant cette courte interrogation, ne faisaient que nous tester pour voir si nous avions l’humilité de ranger notre épée (et notre gueule, surtout) dans notre fourreau. Et ils nous arrêtent dès les quinze premières secondes de notre exposé, sans nous laisser la chance de poursuivre. À la question « Vous êtes pour ou vous êtes contre le mariage homo ? », je vous conseille donc de dire « Je suis pour les personnes homos ! » ; ou bien n’y répondez carrément pas, et dites plutôt avec le sourire : « Ben justement, parlons-en ! J’aimerais avoir ton avis et ça me fait plaisir d’en parler avec toi car je ne sais pas trop quoi en penser. Tu vas m’aider ! Je suis vraiment content d’en parler avec toi ! ».

 

CONSEIL n° 26 : Ne pas paniquer ni s’énerver

Ne pas paniquer ni s’énerver. En ce moment, en France, c’est la crispation et l’hystérie autour des mots « GPA » et de la « marchandisation des corps », ou bien autour du mot « abrogation » (qu’on fout à toutes les sauces : « abrogation universelle de la GPA », « abrogation du mariage », etc.). Et le pire, c’est que ces mêmes personnes menaçantes ne proposent pas des formes réalistes à cette abrogation qu’elles réclament à tue-tête puisqu’elles ne parlent toujours pas d’homosexualité ni d’hétérosexualité, puisqu’elles justifient l’Union civile comme un « moindre mal », et qu’elles ne croient pas vraiment en l’abrogation. Elles pensent que la violence, le bruit, leur posture (muette et « suicidaire socialement ») de Sentinelles, leurs bébés-poupées pendus, leurs hurlements et leur entêtement à répéter le mot « abrogation », sont courageux. Elles s’imaginent même que leurs élans ponctuels d’homophobie sont « quelque part » légitimes. Par exemple, en Belgique, lors d’une manifestation type Sentinelles le 3 mai dernier, lors du colloque commercial Men Having Babies, j’ai vu des responsables de Comité d’Éthique, pourtant spécialistes en médiatraining, envoyer leur landau à la gueule de nos détracteurs homosexuels comme unique argument d’opposition. Hallucinant. Et ces mêmes représentants homosexuels sont restés très blessés par ces marques de mépris puériles qui ne font absolument pas avancer le dialogue et décrédibilisent notre combat. Nous devons donc nous calmer sérieusement. Et c’est d’autant plus vrai après la promulgation des lois contre lesquelles nous luttons.

 

CONSEIL n° 27 : Cesser de croire que les lois de l’Union civile et du « mariage pour tous » sont demandées pour elles-mêmes et pour ce qu’elles proposent

Cesser de croire que les lois de l’Union civile et du « mariage pour tous » sont demandées pour elles-mêmes et pour ce qu’elles proposent. Car ce n’est absolument pas le cas. Les pro-gays n’en connaissent même pas le contenu ! J’avais fait le jeu, un jour de 2002, de demander à ma bande d’amis homos ce que signifiait le sigle (Pacte Civil de Solidarité). Aucun n’avait su me répondre. Idem pour le « mariage pour tous » : je mets au défi n’importe quelle personne gay friendly de me donner le numéro de l’engagement de François Hollande en faveur du « mariage gay » sur le programme électoral présidentiel (c’est le n° 31), ou de me dire qui est Erwann Binet (le rapporteur officiel de la loi Taubira). Elle serait bien embêtée.
 

En réalité, ce n’est pas la loi en elle-même qui est demandée (les avantages matériels et fiscaux du PaCS, par exemple, aurait très bien pu être obtenus hors de ce contrat, via des tutelles testamentaires), mais bien ce qu’elle symbolise (le « progrès », la « liberté », l’« égalité », la « reconnaissance », la « justice », « l’amour », « l’accueil des personnes homosexuelles », « la lutte contre l’homophobie », etc.) ou bien le droit qu’elle représente (exemple : les personnes pro-gays demandent davantage le « droit au mariage » que le mariage… pour en plus réclamer le « droit à le refuser »). En France, au lieu de discuter avec nos opposants du « pourquoi » ils demandaient le « mariage pour tous », bêtement nous avons discuté du contenu des lois. Sourcilleux légalistes que nous sommes ! Parce que finalement, nous-mêmes avons regardé le papier et non les personnes. Nous avons nié la réalité intentionnelle de ces lois pro-gays. « Quand le premier idiot désigne la lune, le second idiot regarde le doigt… » (proverbe chino-ariñesque)

 

CONSEIL n° 28 : Ne pas aller tout de suite manifester. Réfléchir d’abord

Ne pas aller tout de suite manifester. Réfléchir d’abord. Dialoguer d’abord. Quoi de plus enfermant et de plus confus qu’une manif et une foule ? Un combat sociétal et spirituel se gagne surtout dans les mots et les idées. La manifestation collective n’est là que pour porter un message ; pas pour s’y substituer. Amis italiens, organisez de vrais débats (pas de la parlotte), notamment avec vos opposants. En France, à cause de l’impatience de deux personnes (Frigide Barjot d’un côté, l’Institut lefebvriste Civitas de l’autre), à cause aussi de notre peur (qui s’appelle « homophobie » : eh oui !), nous avons zappé la phase de réflexion et de débat. Nous sommes tout de suite descendus dans la rue, sans même savoir ce que nous allions y dire. Nous avons privilégié la caisse de résonnance médiatique et politique au message de fond. Nous avons préféré être visibles avant d’être vrais. Nous avons privilégié le slogan à la pensée. Nous avons privilégié le micro aux mots justes. Ainsi, nous avons fait peur à nos détracteurs, avons fermé le dialogue, et ils se sont braqués encore plus. C’est une erreur monumentale.
 

Il vous faut cesser d’agir avant de réfléchir. Je ne compte plus les fois où, parce que je rappelais aux membres de LMPT France la priorité du traitement de l’homosexualité, les bourrins de la fachosphère française, en grosses brutes souhaitant frapper fort et obtenir des résultats immédiats (C’est où qu’on tape ???) m’ont sorti que mon discours n’était pas « audible » (en réalité, il ne devient inaudible que parce qu’ils ne me laissent pas parler), pas « stratégique », pas « accessible », pas « politique », ou bien m’ont demandé « comment se traduisait politiquement et concrètement ce que je disais ». À la fois ils méprisent la politique (et la République) à laquelle ils ne croient plus, à la fois ils ne jurent que par elle et par les médias. Ils s’axent, à l’instar du Front National, sur la « réalité », pour délaisser la Charité et la Vérité, et pour se trouver une excuse de se radicaliser tout en se victimisant. Ils ne s’adaptent absolument pas à la réalité intentionnelle ni émotionnelle ni personnelle des gens qu’ils ont en face.
 

Cependant, quand je défends de placer la réflexion avant l’action, je ne dis pas qu’il faut pour autant s’installer dans la rhétorique et la masturbation intellectuelle. Un des défauts des Veilleurs en France, c’est d’avoir figé l’action et la réflexion en posture esthétique vaguement « militante ». L’âge d’or des Veilleurs, c’est quand chaque veillée réflexive s’orientait vers une action concrète. Je crois que c’est cela qui doit être votre préoccupation en Italie : faire en sorte que vous ne réfléchissiez jamais sans que cette pensée ne s’oriente vers un don entier de votre personne et vers une action réelle.

 

CONSEIL n° 29 : Créer des cellules d’auto-réflexion

Créer des cellules d’auto-réflexion, de « débrief » collectif, où vous vous retrouvez pour parler non seulement de ce que vous voulez et des intentions de votre combat, mais aussi de comment vous vivez les événements, de ce que vous pouvez améliorer entre vous, de qui vous êtes, des tensions et divisions internes. Les Veilleurs sont le mouvement idéal pour cela, à la base. En France, nous avons manqué de cette auto-réflexion, de ses sas de décompression, de cette auto-critique, de cet humour et de ce réalisme. Nous avons implosé parce que nous avons simulé une unité de façade. Nous nous sommes fuis nous-mêmes et avons fui le Réel dans un intellectualisme qui nous a extériorisé, radicalisé et victimisé. Un mouvement qui n’est pas en perpétuelle remise en question, qui n’exprime pas ce qu’il vit, qui ne rit pas de lui-même, est appelé à mourir, à se diviser lui-même et à se réunir de manière éphémère autour d’un simulacre d’unité (« Nous luttons bien pour la même chose et notre ennemi est terrible ! » : mais de qui et de quoi parlons-nous, au juste ?). Il se transforme en « Cercle de politiciens perdus » (Sens Commun, La Manif Pour Tous…), « Cercle de conférenciers » (Écologie humaine, Liberté Politique…), en « Cercle de philosophes perdus » (les Veilleurs, les Sentinelles, …), ou carrément en « Cercle d’activistes d’extrême droite ». Pas très efficace, tout ça. Et bien éphémère !

 

CONSEIL n° 30 : Ne pas utiliser un jargon crypto-catho pour nous défausser de parler de notre foi

Ne pas utiliser un jargon crypto-catho pour nous défausser de parler de notre foi. Celui-ci ne trompe personne sauf nous-mêmes (« la Vie », le « vivre ensemble », « l’Espérance », « la fécondité », « le bien commun », « les valeurs », « l’écologie », « la bienveillance », « le prendre soin », « le respect », « la famille », « l’enfant », « la conscience », « les limites », « la réalité », « la dignité humaine », « le sens », etc.). Dieu en tant que personne publique est très mal-aimé en France ! Nous le louons du bout des lèvres. S’il vous plaît, en Italie, acclamez-le !… sans pour autant jouer les culs bénis enchaînés de rosaires.

 

CONSEIL n° 31 : Éviter également de parler directement d’écologie, par exemple, pour draguer le public de gauche ou athée

Éviter également de parler directement d’écologie, par exemple, pour draguer le public de gauche ou athée. Désolé, mais le traitement catholique de l’écologie, je trouve ça ridicule. Même si, JE SAIS, c’est papal et que quand on en parle bien, c’est profond et juste. Mais les gens cessent d’être écolos parce qu’ils ne règlent pas leur problème de sexualité et d’affectivité, justement. Pas quand on leur parle directement et uniquement d’écologie. Donc l’écologie n’est qu’un épiphénomène de l’affectivité. Les cathos français n’ont jamais dit autant de fadaises que depuis qu’ils dépriment en vert, fument leur joint « écolo », et n’assument pas de croire en Dieu ni de dire ce qu’ils pensent sur l’homosexualité.

 

CONSEIL n° 32 : Éviter le jargon intello avec des concepts compliqués

CONSEIL n° 32 : Éviter le jargon intello avec des concepts compliqués. En France, nous sommes les champions de ce verbiage. Tout au long du combat contre le « mariage pour tous » (2012-2015), nous avons été tout contents d’apprendre des mots nouveaux, et nous avons organisé conférence sur conférence autour d’eux (Gender, GPA, PMA, abrogation, transhumanisme, écologie, euthanasie…). Au lieu de nous adapter à la forme verbale que prend dans le cœur et la tête des gens d’aujourd’hui l’idéologie que nous combattons – à savoir « homosexualité », « homophobie », « amour », « hétérosexualité » – nous glosons, essayons de faire rentrer les autres dans nos raisonnements et nos concepts qui ne rejoignent pas leur système de pensée, qui n’éclairent pas du tout leurs idoles affectives, qui n’aident pas à identifier le lieu de la fuite d’eau. Donc nous épongeons inefficacement par-ci par-là, en courant au plus pressé et au mot-slogan le plus racoleur du moment : ça a l’air utile, mais en réalité, le bateau continue de couler. Et c’est le dialogue de sourds avec nos opposants, qui pensent défendre les mêmes choses que nous (la vie, la famille, l’enfant, l’opposition au Gender, etc.) et ne comprennent pas pourquoi nous les contredisons. Nous nous éloignons de la réalité intentionnelle et émotionnelle de nos contemporains. Nous nous défilons dans l’intellectualisme pour trouver des excuses à notre peur de parler d’homosexualité. Et pendant ce temps, les socialistes libertaires sont en train de tout casser, tout déconstruire, tout « ouvrir », et toujours sous couvert d’amour, de gay friendly attitude, de solidarité.

 

CONSEIL n° 33 : Assurer la couverture argumentative complète du combat contre le « mariage pour tous » à travers ces trois prismes : politique/Église/homosexualité

Assurer la couverture argumentative complète du combat contre le « mariage pour tous » à travers ces trois prismes : politique/Église/homosexualité. C’est le seul moyen d’embrasser vraiment le sujet, d’être nous-mêmes, et d’être vrais. Ne faites pas comme en France où nous n’avons parlé que de l’aspect politique (et en plus sur le tard, car au départ, nous avons diabolisé la politique en pensant qu’elle était de la propagande ou du carriérisme : La Manif Pour Tous a mis très longtemps à devenir un parti… et en plus, elle se politise maintenant qu’elle est en train de mourir de sa belle mort). N’imitez pas non plus la France où nous avons renié Jésus (en pensant qu’Il ferait peur aux gens… alors que c’est à nous qu’Il faisait peur !), où nous avons renié les personnes homos (nous les avons utilisées pour faire tapisserie, comme cautions morales). Pour lutter contre notre ennemi (= l’hétérosexualité) et le tenailler parfaitement, il nous faut (et je l’ai constaté lors de mon voyage en juin 2014 en Côte d’Ivoire aux côtés d’un prêtre et d’une politologue : le prêtre a d’ailleurs conclu en fin de séjour qu’« on avait réussi en une semaine là-bas à faire ce que la Manif Pour Tous n’avait pas réussi en deux ans ! »…) posséder les 3 atouts (ou angles d’attaque) constituant le triangle gagnant : la politique, l’Église, et l’homosexualité. En Italie, vous avez la chance d’avoir 2 des 3 atouts : la politique et l’Église… même si vous vous êtes encore privés du plus important, l’homosexualité. En France, nous avions commencé à avoir 2 atouts aussi, la politique et l’homosexualité (l’homosexualité a été d’ailleurs l’exception française, l’approche qui a permis à la population française de se décomplexer et d’aller défiler massivement dans la rue… mais malheureusement, nous n’avons pas profité des deux cartes et avons ensuite cru que l’homosexualité allait faire de l’ombre à la stratégie politique et à l’image médiatique du mouvement, donc nous avons gardé, par arrivisme et par peur homophobe, la carte « politique » en délaissant la carte « homosexualité », qui était pourtant la plus puissante et la plus crainte par nos gouvernants socialistes. Et la carte « Église », nous ne l’avons carrément pas utilisée ! Par la faute aussi de la couardise de beaucoup de nos évêques et de nos prêtres, qui, sous couvert de laïcité et de neutralité ecclésiastique, ont soutenu que l’engagement politique contre le « mariage pour tous » devait rester une initiative « citoyenne et personnelle » que l’Église n’avait pas à soutenir officiellement. Au bout du compte, la France a caressé la victoire contre la loi Taubira du doigt, mais est tombée d’encore plus haut, en se donnant pourtant les preuves numéraires et photographiques qu’elle avait gagné. Nous vivons encore cette illusion schizophrénique. Dans notre pays, nous avons finalement un complexe : nous diabolisons la sexualité, la politique, la foi, les médias, comme s’il s’agissait de gros mots ou du diable, ou comme si chacun de ces terrains devaient rester bien séparés l’un de l’autre. Tout ça parce que nous manquons de foi en l’Église et en l’image qu’Elle nous donne. Vous, en Italie, vous avez finalement plus d’atouts qu’en France : Politique + Foi. Mais sans le troisième (homosexualité), les deux autres ne pèsent pas lourd.
 

Alors amis italiens, assumez d’être cathos. N’ayez pas honte de l’Église. Je sais que vos paroisses, vos prêtres, vos évêques, ne soutiennent quasiment pas les Sentinelle In Piedi, par exemple, et que dans votre paroisse, vous devez souvent garder le silence sur votre engagement contre le « mariage pour tous ». Comme en France, on vous empêche les croisements entre foi et politique, ou foi et sexualité. N’ayez pas peur de vous politiser. La politique et la religion, même si elles ne doivent pas fusionner, font souvent très bon ménage.
 

N’hésitez pas non plus à être rigoureux avec le Pape. Exigez de lui qu’il se forme sérieusement sur l’homosexualité (en lisant par exemple mon Dictionnaire des Codes homosexuels haha), sur les dangers de l’hétérosexualité, et qu’il emploie trois mots à la prochaine séance du Synode qui n’ont jamais été explicitement employés par l’Église à propos de l’homosexualité : la souffrance et le viol (= ce qu’est le désir homosexuel), la continence (= comment on vit avec ce désir s’il est durable), et sainteté (= vers où et quel don entier pour le monde le désir homo peut être dirigé).
 

Et surtout (et enfin !), intégrez l’échec du prophète. Si, dans notre combat, nous faisions l’unanimité, nous ne vivrions pas la radicalité et la plénitude de la Vérité. Si notre succès s’imposait sur terre, il ne serait pas le signe de l’Amour. Défendre la différence des sexes ou la différence Créateur-créatures (= l’Église), c’est nécessairement ingrat et terrestrement raté, cela revient à défendre un trésor d’amour de la taille d’un détail, de la taille d’une graine de sénevé. Il est par conséquent logique que peu la voient, qu’elle soit si difficile à soutenir. Mais le fait de connaître notre juste impuissance nous permettra de rester dans la joie, le pardon et l’Espérance, en toutes circonstances. Courage !
 

Le travestissement diabolique de la différence des sexes en « hétérosexualité »

Philippe-Ariño

“Ça m’est venu récemment en Italie, juste avant ma conférence de Vérone, le 14 mai 2015. L’idée que le diable, qui a pour projet secret de détruire la différence des sexes qui le distingue des êtres humains et de Dieu qui s’est incarné en eux (c’est là son drame!), a décidé de ne pas s’attaquer à elle frontalement, mais plutôt par deux moyens détournés apparemment positifs : soit l’instrumentalisation de l’amitié – ce détournement se nomme l’homosexualité -, soit le travestissement de la différence des sexes – satan se fait passer pour celle-ci en la forçant à être deux fois ce qu’elle est, à travers un nouveau nom de baptême, redondant, « hétérosexualité », mot que beaucoup de gens vont mondialement prendre pour elle. Et ça marche, visiblement. Quasiment tout le monde considère l’amitié homophile comme de l’amour, ainsi que l’hétérosexualité comme la différence des sexes. Alors que dans le réel, l’amitié n’est pas l’amour. Et la différence des sexes ne se trouve que dans la sexualité. La contrefaçon a marché.”

Philippe Ariño

La soupe Homovox irlandaise


 

C’est du discours pré-mâché typiquement Homovox. C’est du Jean-Pier Delaume-Myard ou du Bobby Oscar Lopez ou du Dolce & Gabbana. C’est courageux en apparence, mais ces témoignages sont contradictoires et finalement stériles. Les témoins homos filmés ne parlent que de filiation, mais ne remettent pas en cause « l’amour homo ». Donc au final, ils sont pour la loi qu’ils dénoncent. JE SUIS FATIGUÉ. Tant qu’on ne dénonce pas la pratique homo et l’hétérosexualité, soutenues par l’Union civile, ce genre d’interviews se révèlera inutile, voir même contre-productif. Certains esprits « optimistes » me diront : « C’est déjà une première étape… Il faut de tout pour faire un monde et tout est bon à prendre… » La « première étape » dont ils parlent fait couper la loi du mariage pour tous en deux, pour la faire passer intégralement par morceaux. Donc les tiédeurs ici sont fatales. Que votre oui soit oui.
 

Tel que c’est parti, je ne me fais aucune illusion sur l’efficacité de l’opposition au mariage homosexuel par le référendum en Irlande le 22 mai 2015 prochain. Même des pays comme la Croatie ou la Slovaquie, qui avaient pourtant réussi par voie référendaire à contrer le « mariage pour tous », se sont vus imposer l’Union civile, et donc le « mariage pour tous », dès qu’un gouvernement socialiste est arrivé chez eux.

Opération #CoupdeSifflet contre l’homophobie : le ridicule ne tue pas (même les sportifs!)

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Pas trouvé plus ridicule depuis la choré « Le changement c’est maintenant » de François Hollande : l’opération #CoupdeSifflet contre l’homophobie et contre les « discriminations », ce dimanche 17 mai 2015, à l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie.

 

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Alors plutôt que de souffler comme des cons sur votre sifflet d’arbitre (acte qui juge tout le monde sauf vous-même, évidemment, et qui n’aide absolument pas à résoudre la réalité violente qui se cache derrière le mot « homophobie »), je vous propose de vous informer sur ce qu’est véritablement l’homophobie et ses mécanismes. Comme ça, on avancera et vous soutiendrez véritablement les personnes homosexuelles. Et puis comme cette nouvelle campagne gay friendly de la ville de Paris, qui contribue à augmenter l’homophobie en ne la nommant pas, ne vous permettra pas d’en savoir beaucoup plus sur les différents volets qu’elle prétend ouvrir (sport, handicap et racisme), je vous renvoie aux codes « Don Juan homo », « Solitude », « Différences physiques », « Noir », ainsi qu’à ma critique du film « Au premier regard » (sur le handicap), se trouvant sur mon site L’Araignée du Désert. Ça vous aidera à lutter vraiment contre l’homophobie et à dénoncer l’hypocrisie bien-pensante gay friendly et inconsciemment homophobe de Madame Hidalgo et de toute son équipe ministérielle.

Est-ce si difficile à comprendre?

Philippe-Ariño

“Pourquoi ce serait si dur de comprendre que l’hétérosexualité ce n’est pas la différence des sexes? que le lobby LGBT n’est pas le lobby homo mais bien le lobby hétéro (gay friendly)? que le mariage pour tous n’est pas autre chose que l’Union civile? que la croyance en l’ « amour homosexuel » est le fondement et la réalité intentionnelle-symbolique de l’Union civile ainsi que du mariage pour tous? Pourtant, je ne parle pas chinois et je n’emploie même pas des mots compliqués…”

Philippe Ariño