Le mariage homo achève de donner aux personnes homos une réputation catastrophique quasi irrécupérable

Philippe-Ariño

“Côté homo, l’opinion publique n’était déjà pas très positive avant le « mariage pour tous »… mais là, avec l’adoption de ce dernier, on a atteint un stade de quasi non-retour qui a de quoi nous inquiéter sérieusement concernant les actes homophobes à venir. En effet, ce « mariage pour tous », qui « satisfait » une extrême minorité de personnes homosexuelles, montre aux yeux du monde que l’immense majorité des membres de ma famille d’orientation sexuelle est faible, influençable, opportuniste, égoïste, centrée sur ses petits désirs individualistes en dépit du bon sens et du bien commun, sans personnalité puisque la plupart des individus homos, depuis seulement quelques mois, ont été capables de feindre qu’ils voulaient absolument quelque chose (= une abstraite « Égalité ». Même pas le mariage ou les droits qu’Elle donne concrètement) qu’au fond ils ne veulent pas vraiment et qu’ils finiront par jeter (Dans les pays du Nord de l’Europe, par exemple, le taux de divorce dans les couples de même sexe est de 2 à 2,5 fois plus important que dans les couples de sexes différents). Ils ont été capables de minauder, de se prostituer, de jouer copain-copain voire les « fucking friends », avec nos dirigeants politiques, juste parce qu’ils ont été assez naïfs et assez arrivistes pour croire ceux qui leur disaient que ce serait « génial » qu’on leur donne une « Égalité » factice (qui nie leur réalité et leur singularité, en plus !), et que ce serait « odieux » qu’on ne la leur donne pas. Franchement triste. Et inquiétant à propos du retour de bâton homophobe sur nous, personnes homosexuelles. Un retour de bâton qui promet d’être corsé, que je ne souhaite évidemment pas mais que je devine, car il est logique : l’égoïsme accusateur, rapiat, et indifférent à la Vie et au Réel, ne peut que susciter une forte agressivité sociale. Aux Pays-bas notamment, où le mariage homo existe depuis 2001, le nombre d’agressions contre les personnes homosexuelles a triplé voire quadruplé. La loi Taubira est, pour cette raison, extrêmement grave, pas seulement pour les enfants et la famille, mais déjà parce qu’elle fait le lit d’une homophobie rampante particulièrement difficile à corriger. Même la possibilité de divorce n’est pas une correction efficace, car le droit au divorce n’équivaut pas à une abrogation de la loi dénaturant le mariage. Le « mariage pour tous » peut nous faire craindre le pire pour nous, personnes homosexuelles, car il nous appelle concrètement à poser des actes, si on y réfléchit bien, odieux. En effet, il nous met dans des positions ridicules et gravissimes de menteurs sincères (nos unions ne seront jamais des mariages puisque le mariage est défini et encadré par la différence des sexes), de voleurs (d’enfants, par la GPA), d’infanticides (par la PMA et le marché d’embryons), de parricides (par la PMA + GPA : on supprime les origines biologiques des enfants que nous concevons ou adoptons), de proxénètes (on peut acheter du sperme, des ventres de femmes, contracter des mariages « blancs », etc.), de meurtriers (puisque la loi Taubira banalise la différence des sexes, qui est la base de notre Humanité: sans la différence des sexes, personne n’existerait). Au nom de la lutte contre l’homophobie, nos dirigeants socialistes ont contribué sans s’en rendre compte à installer les bases d’une homophobie mondiale qui s’annonce terriblement violente. Ces bases seront difficiles à retirer maintenant qu’elles sont inscrites sur le marbre, et aussi parce que la communauté homosexuelle mettra un temps fou à se rendre compte qu’elle a été instrumentalisée dans cette affaire, mettra un temps fou à reconnaître qu’elle a agi par orgueil blessé et mal placé. Le coup le plus fort qui permettrait d’enrayer le mécanisme, ce serait que la majorité des personnes homosexuelles demande elle-même officiellement le retrait de cette loi mortifère. Mais elle ne le fera pas. Car en actes et en désir, la communauté homosexuelle pratique et souhaite inconsciemment l’homophobie.”

Philippe Ariño