L’homosexualité omniprésente dans le film le + hétéro qui soit : « 22 Jump Street »

Jump

 

Ne me demandez pas pourquoi. Je n’ai pas la réponse. Je le sentais, et pourtant, il n’y avait aucune garantie ni évidence pour que ce soit autant le cas. Je suis allé ce soir au cinéma Gaumont Montparnasse (avec une place offerte par des amis) le film « 22 Jump Street » de Phil Lord et Christopher Miller, une sorte de nanar pour teenagers beaufs hétéros attardés. Tout ce qu’il y a de plus hétéro : un film d’action nord-américain avec des gags et des blagues graveleuses à gogo, des histoires de sexe entre hommes et femmes, du match de football américain, des fusillades, des explosions, des jolis Ken qui font de la muscu et des jolies Barbies en maillot de bain et string en mode « clip de rap autour d’une piscine », de l’ambiance High School universitaire bien hétéro, de la bière qui coule à flot…

 

Franchement, celui qui venait pour débusquer des codes gays (genre moi) serait le premier à être traité de fou. Jamais un film pareil ne pourrait avoir le moindre espoir d’intégrer la programmation d’un festival de cinéma LGBT ou « queer ». Jamais personne ne pourrait croire que c’est un film de propagande homosexuelle. Et même moi, je n’imaginais pas tomber à ce point-là sur des allusions homosexuelles explicites toutes les 5 minutes. Et pourtant, si ! Incroyable. Il y avait des blagues sur l’homosexualité à tous les virages. L’homosexualité est diffuse partout dans notre monde et sur nos écrans, à un point que nos contemporains n’imaginent pas, et à l’endroit ( = l’hétérosexualité) où on l’imagine le moins (Peut-être que dans 100 ans, quand ce site CUCH sera pris au sérieux, il y aura des personnes qui comprendront l’avancée qu’il constitue).

 

Sans mépriser la totalité du public qui est venu regarder innocemment « 22 Jump Street », je peux vous assurer que ce film ne semble drainer que des jeunes adultes, des couples hétéros qui rient fort et bêtement, des gens peu cultivés et soucieux de se vider la tête, des bouffeurs de pop-corn (d’ailleurs, un vendeur se pressait autour de nous pour nous vendre ses cochonneries, et quand je suis arrivé, le sol collait par endroit sous mes pieds). Bref, a priori, ne se trouvaient dans la salle que des personnes qui ne sont pas du tout concernées par l’homosexualité, et qui seraient même rebutées par elle. Une population qui n’a pas non plus la capacité de réfléchir ou de comprendre qu’à travers un film super violent où la masculinité et la féminité sont forcées jusqu’à la caricature, elle est quand même draguée par l’idéologie libertine bisexuelle.

 

Je m’étais mis tout devant, pour bien voir (car j’ai la vue qui baisse), et sur la même rangée un peu plus loin, j’observais malgré moi deux potes d’à peu près 16 ans, un peu gros durs, qui semblaient médusés et un peu fragilisés tout de même par cette profusion d’allusions homosexuelles entre les deux héros soi-disant « hétéros » du film. Et intérieurement, même si le film ne me faisait pas rire, j’étais scotché par la capacité du désir homosexuel à s’engouffrer et à se faire accepter sur les terrains où personne ne le soupçonne, pour fragiliser absolument toutes les catégories de la population. L’hétérosexualité n’est vraiment qu’une bisexualité cachée, qu’une homosexualité en devenir.

 

Étonnés ?

Parmi les attaques méchamment gratuites reçues sur Twitter, il y a celle d’un compte appelé « Hétérovox » (particulièrement homosexuel, bisexuel et gay friendly). Étonnés ? Nouvelle preuve que cet adjectif d’hétéro est bisexuel et ne doit pas être utilisé pour défendre la défense des sexes et l’amour.

Tweet datant du 30 août 2014

Tweet datant du 30 août 2014

La chasse à l’homophobie comme signe de perte de l’humain

Vincent-Rouyer

“Lorsqu’on se sent obligé de faire des lois contre l’homophobie, le racisme anti jeune, anti vieux ou anti cul de jatte, c’est peut-être parce qu’on a perdu le sens du respect de l’humain tout court. Lorsque le mot homophobie sert d’écran rose ou arc-en-ciel à une certaine catégorie de nos contemporains pour ne pas voir et dénoncer ce qui devrait leur crever les yeux, alors oui, les lois qui se veulent contre l’homophobie relèvent non seulement du fascisme mais elles sont criminelles et homophobes.”

Vincent Rouyer

Le « projet » : la nouvelle arme verbale des dictateurs bobos

 


 

Comment les bobos hétéros gays friendly (prenant l’apparence de trentenaires bisexuels) parviennent actuellement à justifier leurs fantasmes les plus fous pour modifier la civilisation et l’Humain (mariage gay, adoption, GPA, PMA, euthanasie, encouragement à la banalisation de l’avortement et de la contraception, etc.) ? C’est tout simple. Ces barbus Anal +, qui lancent des web-séries indigentes façon série Bref, qui parlent comme des Florence Foresti pour faire « cools » et comiques (alors qu’en réalité, ils sont tout sauf cools et drôles dans la vraie vie), mais qui derrière cette mise en scène « djeunes » souhaitent quand même se donner un visage professionnel sérieux et ne pas trop passer pour des guignols (pour espérer nous faire consommer leur camelote sans qu’on s’en aperçoive), nous présentent ces fantasmes comme des PROJETS.

 

 

« Projet », c’est le nouveau concept à la mode. Ça fait original, individuel, artistique, engagé, adulte, mature, « choix et droit ». L’expression « projet collaboratif », ça passe quand même mieux que « désir capricieux et individualiste » ou « système capitaliste exploitant et draguant le consommateur ( = nous, en l’occurrence) ».

 

Par exemple, pour le bobo, c’est très important de choisir le MOMENT pour avoir un enfant. Et peu importe l’éthique des méthodes pour l’obtenir. Le projet justifie les moyens, voyons ! « Cet enfant, je l’ai voulu. C’est un projet. » nous dit la femme libérée-délivrée. L’enfant-don de Dieu, l’enfant-Personne, l’enfant tel que je ne l’ai pas choisi, l’enfant que j’accueille quand il arrive et quand je ne l’ai pas prévu, l’enfant que j’ai avant 25 ans, l’enfant trisomique… connais pas. L’enfant doit être un dû, l’aboutissement et l’objet de mon désir, de ma planification. Et il ne saurait souffrir aucun barrage. Bref, il est avant tout un objet.

 

Idem pour le mariage : le mariage n’aurait pas une forme concrète ni humaine qui m’aurait devancée ( = la différence des sexes), il ne serait pas une institution extérieure à mon « couple » et collective à laquelle je devrais respect et à laquelle tout le monde n’aurait pas droit. Non. Selon le bobo, le mariage devrait se conformer à ce que ses sentiments et sa conception personnelle du « mariage » lui dictent, il serait un produit de sa volonté, un dû fourni par l’État et la matérialisation de son amour, un projet qu’il a soi-disant « mûrement réfléchi » à deux (et tous ceux qui osent faire barrage à SON projet de mariage sont des nazis). Pour le bobo, tout ce qui émanerait de ses désirs individuels sincères, de ses choix personnels, serait incritiquable. Puisque c’est un PROJET. Et qu’un projet, c’est forcément synonyme pour lui de « liberté », d’ordre.

 

 

D’ailleurs, quand on y réfléchit bien, le « mariage pour tous » ( = Loi Taubira) est passé en France parce que, jusqu’à la fin, et même encore après avoir été approuvé, il a conservé dans l’esprit des gens et de nos abrutis de gouvernants socialistes, son statut de « projet » !

 

Mais n’oublions jamais qu’au lieu de sacraliser bêtement ce mot « projet » (car tout projet n’est pas nécessairement bon, réaliste, respectueux de l’Humain, ni libre d’être en apparence « personnel » et personnalisé), nous devrions y entendre le mot « projection ». Et d’aucun savent que nos projections fantasmatiques humaines ne brillent pas toujours par leur douceur et leur réalisme.

Pourquoi manifesterions-nous le 5 octobre, au juste?

Voilà. Ce que j’avais écrit dans mon livre « L’homophobie en vérité »  en septembre 2013 se produit actuellement :

« J’en entends beaucoup dans les rangs des anti-Loi Taubira qui pensent vraiment que le futur iceberg vers lequel on se dirige est la promulgation de la PMA et de la GPA. Non. La PMA et la GPA ne seront jamais promulguées dans la loi Taubira. Notre gouvernement l’a déjà décidé depuis bien longtemps… même s’il se gausse déjà de voir certains militants anti-mariage-pour-tous paniquer. Il va hypocritement faire semblant d’en débattre lors des États Généraux sur la PMA-GPA prévus en novembre 2013, et feindre d’y renoncer pour se donner à lui-même la preuve qu’il n’est pas si excessif et si inconséquent que nous aurions voulu le croire… et surtout pour déléguer l’acte de la PMA-GPA aux pays étrangers extérieurs à la France ! En bref, nos ministres se contenteront de le dépénaliser sur le territoire français sans pour autant l’autoriser ouvertement. Formidable hypocrisie ! » (p. 36)

Rien ne sert, donc, de riposter UNIQUEMENT contre la GPA. Il nous faut riposter surtout et à nouveau contre le mariage pour tous ET la GPA, mais pas l’un sans l’autre. Si on ne lutte que contre la GPA, nous jouons exactement le jeu du gouvernement qui déconnecte mariage et filiation ( = mariage pour tous), et nous allons nous retrouver nez-à-nez avec un François Hollande qui est tout à fait d’accord avec nous et qui ne voit donc pas l’intérêt de notre nouvelle manif anti-GPA du 5 octobre prochain. Ben oui ! Même si François Hollande a l’hypocrisie de dire au sommet européen à Bruxelles le 27 juin 2014 dernier « Il ne sera jamais question de la légalisation de la gestation pour autrui tant que je serai président de la République. Je l’ai dit suffisamment nettement pour être entendu.« , la pratique de la Gestation Pour Autrui est déjà justifiée par la loi du « mariage pour tous ». TOUT EST PASSÉ AVEC LE MARIAGE POUR TOUS. Le gouvernement français, et la secrétaire d’État à la Famille Laurence Rossignol, assurent que la France va reconnaître les enfants nés par Gestation Pour Autrui à l’étranger pour leur donner une sécurité et une nationalité.

Donc si nous laissons tomber le « mariage pour tous » et si nous n’abordons pas le thème de l’homosexualité, et que nous nous contentons (comme le font maintenant les responsables de LMPT) de dire non à la GPA et au Gender, nous pissons dans un violon… ou, dit plus poétiquement, nous ne faisons qu’éponger une hémorragie sans la régler à la source. ON SE RÉVEILLE. Lutter contre la « circulaire Taubira » et le « Gender » à l’école, en pensant que ce sont les combats suivants (et équivalents!) du « mariage pour tous », c’est faire une grossière erreur de priorités, une grossière erreur tactique, et un gâchis monumental ! Faire une croix sur la demande d’abrogation du « mariage pour tous » et même du PaCS, c’est une absurdité sans nom!

N.B. : Voir les liens avec mon article sur l’Araignée du Désert et avec ce complément.

L’Union libre généralisée à travers le « mariage pour tous »

« Pour pouvoir abolir le mariage, il faut d’abord que tout le monde puisse en bénéficier. […] C’est l’étape suivante ». (Caroline Mécary, Avocate au barreau de Paris, femme très active lorsque le « mariage pour tous » a été imposé à la France en mai 2013, et qui là s’exprimait au Festival Mode d’emploi à Lyon, en novembre 2013)

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Ceux qui ont cherché à détruire le mariage par le « mariage pour tous » veulent en réalité d’une union libre généralisée. Même s’ils n’en ont pas eux-mêmes conscience.

La souffrance interdite : les gays, vous êtes GAIS, un point c’est tout !

nicole
Je vous livre un analyse bien sentie écrite récemment par une de mes amies françaises, bonne connaisseuse de la culture nord-américaine, au sujet du film « Et l’homme créa la femme » de Frank Oz. Cette critique est criante de vérité à propos de la censure imposée par les gens « hétéros gays friendly » à l’encontre des personnes homosexuelles :

« Les Américains n’aiment pas les homos qui souffrent ; un homo ne peut être que « gay » ( = gai, joyeux, de bonne humeur) – c’est d’ailleurs probablement pour cette raison que le mot a été choisi pour signifier homosexuel. C’est à ce niveau que se situe un autre basculement dans une homophobie aussi insidieuse que réelle : comme il symbolise la vie sexuelle rêvée des Américains (libre, volage, préoccupé de son look, de sa forme physique et de son hygiène, amusant, frivole, riche), l’homo n’a pas droit à la souffrance. Elle lui est interdite. C’est que, si la personne homosexuelle souffre, c’est tout le modèle de pensée américain libertin-libertaire qui s’effondre. »

La loi Taubira a créé de l’homophobie (surtout chez les jeunes)

Philippe-Ariño

“Nouvelle confirmation que la loi Taubira (baptisée « mariage pour tous ») est vraiment homophobe. Depuis qu’elle est passée, beaucoup de gens, auparavant accueillants, n’acceptent plus d’entendre parler d’homosexualité, de s’intéresser à ce que nous, personnes homosexuelles, vivons. Beaucoup d’individus – et malheureusement un certain nombre chez les ados, c’est-à-dire chez ceux dont on aurait attendu un peu plus d’intérêt et de sympathie à notre égard – nous font mauvais accueil et nous soumettent d’emblée à un interrogatoire de contrôle (« Vous êtes pour ou contre le mariage gay ? Pourquoi ?? ») avec une agressivité étonnante, avant même de s’intéresser à qui nous sommes et à ce que nous vivons, et sans même attendre notre réponse. Ils ne veulent plus débattre, entendre parler d’homosexualité. Ils dévient directement sur le « mariage pour tous ». Triste homophobie des jeunes adultes « hétéros gays friendly », qui cherchent à camoufler leurs drames personnels (sentimentaux, sexuels, familiaux, amicaux) par un soutien radicalisé et indifférent à l’homosexualité au détriment de l’amour des personnes homosexuelles. Je n’avais jamais connu une homophobie pareille avant mai 2013.”

Philippe Ariño