“Le vrai visage de l’hétérosexualité, c’est la bisexualité (seuls ceux qui se disent « hétéros » se permettent de temps en temps de se dire aussi « bis ») et le mépris de la différence des sexes. C’est pourquoi il faut la dénoncer.”
Vincent Rouyer
Le vernis bisexuel qu’est l’hétérosexualité
“L’hétérosexualité n’est que le joli vernis appliqué sur l’homosexualité pour la diaboliser et finalement la cacher/la justifier/la sacraliser/l’imiter en cachette. D’ailleurs, historiquement, cela se vérifie. Le terme « hétérosexuel » (1870) a été créé un an après le terme « homo » (1869). Faire sauter la couche de l’hétérosexualité, c’est faire sauter aussi celle de cette fausse identité et pratique de l’homosexualité.”
Philippe Ariño
La différence des sexes aimante, ce n’est ni un couple, ni un mariage, ni une famille, ni un enfant.
“Ce que n’ont toujours pas capté les responsables de LMPT – pourtant, ce n’est pas faute de leur avoir dit dès le départ ! -, c’est que le fait de défendre la différence des sexes aimante n’implique absolument pas de défendre la famille et les enfants. Ça implique de défendre déjà et dans un premier temps la PERSONNE, le célibataire et même la famille à son stade embryonnaire désirant (= le couple). En ne parlant que de la famille et de la filiation (ou pire, en faisant de la différence des sexes un bien en soi), ils n’envisagent la Loi Taubira que sous son dernier aspect, celui qui intéresse le moins la population française qui, quant à elle, s’identifie bien davantage à des célibataires, à des personnes autonomes, à des couples sans enfants ou à des couples stériles, qu’à des couples mariés avec enfants, qu’à des familles traditionnelles. La différence des sexes aimante, ce n’est ni un couple, ni un mariage, ni une famille, ni un enfant. Repeat after me. C’est d’abord une personne humaine. La seule réalité qui nous intéresse.”
Philippe Ariño
Pourquoi faut-il revenir aussi sur le PaCS ?
“À mon sens, le PaCS était différemment grave du « mariage pour tous » et du coming out, mais déjà très grave, pour trois raisons majeures : 1 – C’est la première fois que mondialement, une loi sociale se base sur l’orientation sexuelle des personnes, et non sur les personnes en elles-mêmes. L’Union civile a donné un statut légal à la pulsion sexuelle, a personnifié la pratique sexuelle, car nous sommes subtilement passés des Droits de l’Homme aux « droits des hétéros et des homos », en transformant ainsi les personnes à tendances homosexuelles en espèce, les personnes attirées par les personnes du sexe complémentaire en espèce aussi – « les hétéros » –, et en réduisant donc tous les êtres humains à des bites ou des vagins sur pattes, bref, à des animaux ; ou bien, à l’extrême inverse, à de purs esprits, guidés par leurs sentiments. 2 – Le PaCS a généralisé et justifié socialement l’acte de répudiation (en effet, un PaCS peut être rompu quand on veut et sans même que notre partenaire soit au courant). 3 – Il a mis symboliquement sur le même plan la relation d’amour, la relation fraternelle, la relation amicale, la relation professionnelle (uniformisation on ne peut plus violente, incestuelle et déshumanisante). Autrement dit, le PaCS a contractualisé l’amitié, a fragilisé le mariage (en étant un sous-mariage, un pastiche de mariage), a encouragé à marchandiser tout lien humain et à lui enlever sa gratuité (sous couvert de le « sécuriser »). Même si, en 1998, nous ne nous sommes pas rendus compte de l’homophobie gay friendly du PaCS ni de la fragilisation des liens sociaux qu’il constituait (car dans un pays comme la France, les droits et libertés individuelles sont largement garantis pour toute personne par les délégations d’autorité parentale et les tutelles testamentaires, sans qu’on n’ait besoin de recourir au PaCS ni de justifier le couple homo et les « espèces homos/hétérosexuelles » par la création d’une loi de partenariat parodiant la conjugalité), nous avons franchi nationalement un pas extrêmement injuste. Il faut nous réveiller et avoir le courage de revenir ET sur le « mariage pour tous » ET sur l’Union Civile. L’un ne va pas sans l’autre. Et les deux sont violents et irrespectueux de l’humain. Ils doivent être abrogés.”
Philippe Ariño
Un seul souhait
La connerie des gens qui se croient « hétéros » et qui en sont encore à défendre l’existence de la différence des sexes ou la nécessité de la présence d’un père et d’une mère pour la conception et l’éducation d’un enfant
Les gens qui se croient hétéros sont assez cons pour vouloir que la famille naturelle soit reconnue et défendue (comme si toutes les familles naturelles étaient des réussites !). Ils sont assez cons pour défendre le mariage, la famille et la filiation en soi (c’est exactement ce que font les promoteurs de la loi Taubira en face !). Ils sont assez cons pour se battre pour qu’un enfant ait droit à un papa et à une maman (comme si les pro-PMA, les pro-GPA et les pro-mariage-pour-tous ignoraient d’où tout être humain vient, comment il est nécessairement conçu ; comme si les unions homosexuelles accueillant un enfant le privaient systématiquement de la présence de ses parents biologiques ou lui cachaient l’existence de la différence des sexes ! Quelles naïveté et bêtise des hétéros !). Ils sont assez cons pour chercher à ce que la différence des sexes soit reconnue comme existante (alors qu’elle est déjà reconnue comme existante par ceux-là mêmes qui ne font que lui retirer l’amour).
Oui, vraiment, les gens qui se croient hétéros sont aussi cons que les gens pratiquant leur homosexualité.
Il n’y a pas lieu de défendre qu’un enfant « soit né d’un père et d’une mère » : il l’est DE FAIT ! Et les pro-mariage-pour-tous le reconnaissent pour la plupart très bien ! Il ne faut pas les prendre pour des débiles ! Ce n’est pas l’existence de la différence des sexes qui est remise en cause par notre société et par les défenseurs du mariage gay. C’est uniquement le fait que cette différence des sexes soit aimante et qu’elle soit la meilleure condition pour vivre l’amour (à deux ou tout seul) et pour élever un enfant au mieux. Ça, les personnes se présentant comme « hétéros » ne l’ont toujours pas capté. Il n’y a pas lieu de défendre qu’un enfant soit élevé par un père et une mère, et grandisse dans une famille où ses deux géniteurs femme-homme soient présents ou identifiés. Ça, c’est une revendication hétérosexuelle de la pire espèce, qui rejoint exactement le raisonnement abject des LGBT d’ailleurs. Nous ne devons que défendre la différence des sexes couronnée par l’amour (que celle-ci soit ensuite honorée par un mariage et la composition d’une famille, ou bien concrétisée par un célibat consacré heureux). Nous ne devons que défendre la beauté de l’amour entre certains hommes et certaines femmes. Nous ne devons que défendre qu’un enfant soit conçu et élevé par un père et une mère biologiques QUI S’AIMENT. C’est quand même pas compliqué de rajouter l’amour à la différence des sexes, non !?! Enfin, nous devrions être capables de considérer que le respect et la grandeur de la différence des sexes soient expérimentés ailleurs que dans le couple (marié) ou le couple géniteur, mais déjà dans un certain célibat.
« Un papa, une maman, y’a pas mieux pour un enfant ! » = slogan hétérosexuel odieux
« Un père, une mère, c’est complémentaire et naturel ! » = mensonge hétérosexuel dix-neuvièmiste mondialisé
« Un papa et une maman qui s’aiment, y’a pas mieux pour un enfant » = slogan génial et vrai
L’Église catholique rend coupable ?
Non, nous ne sommes pas tous parents !
“Le débat homo/hétéro est un débat stérile. La question du mariage et de la parentalité n’est pas déterminée par une question d’orientation mais par la différence homme/femme. C’est cette différence première qui nous définit en tant qu’individus et c’est d’elle dont nous sommes issus. Il n’y a pas plus de droit des homos qu’il n’y a un droit des hétéros. Il y a un droit pour tous fondé sur la réalité de la répartition de l’humanité en deux sexes. L’erreur fondamentale de ce gouvernement (et c’est un état d’esprit que l’on retrouve à travers tous les projets de loi sociétaux touchant à la famille qu’il s’apprête à mettre en place) repose sur la confusion entre le rôle de parents et le rôle d’éducateurs. Il n’y a besoin pour être éducateur ni d’être en couple, ni d’être de sexe différent. En revanche, le rôle de parents inscrit l’enfant dans une histoire et dans une filiation et suppose l’union (de préférence soutenue par l’amour) d’un homme et d’une femme. Il est assez significatif que des gens qui refusent et renient leurs racines tout en niant le sens de l’histoire (ils renoncent d’ailleurs ainsi à la notion de progrès sur laquelle ils prétendent s’appuyer) ne sachent plus ce que c’est que d’être parents. ”
Vincent Rouyer
L’unique crime opéré par le mariage pour tous
“L’unique crime du mariage pour tous (et non le moindre) repose sur la suppression de la condition d’amour entre les deux parents biologiques. C’est cela qu’a fait la loi Taubira. Et c’est très grave. Car tout être humain a besoin que son père et sa mère de sang s’aiment. Sinon, c’est un drame qu’il portera toute sa vie. Le mariage pour tous a détruit légalement cette condition. C’est pour cela qu’il est grave.”
Philippe Ariño
Coeurs olympiques « gay friendly » de la honte
En ce moment, c’est la grande mode sur les réseaux sociaux de mettre des cœurs aux couleurs des anneaux olympiques pour afficher sa gay friendly attitude sur son profil. Ces personnes hétéros qui croient nous défendre et nous aimer, alors qu’elles ne connaissent pas grand-chose de nous, de ce que nous vivons, et nous empêchent d’expliquer notre homosexualité, ça me dégoûte.