Relations sexuelles… Question de termes

(par le frère dominicain Laurent Tarel)

 

Laurent-Tarel

 

« Dans le genre (sans jeu de mots) ‘confusion des termes’ je voudrais la mère » ! Une des confusions majeures dans les débats touchant à la sexualité se trouve, me semble-t-il, dans ce qu’on entend par ‘relation sexuelle’…

 

L’expression ‘relation sexuelle’ sert à tort et à travers pour désigner des réalités bien différentes. On l’utilise aussi bien pour parler de l’union conjugale que pour désigner les relations de type ‘homosexuel’. Est-ce légitime ? Ou bien cela n’est-il pas un abus de langage ?

 

Reprenons depuis le départ pour mieux comprendre…

 

La relation sexuelle signifie, dans le sens véritable du terme, la pénétration du sexe masculin dans le sexe féminin. Le terme décrit donc l’union des sexes de deux personnes. Cette union implique une complémentarité et donc une différence initiale ! Il s’agit de l’union la plus intime qui puisse unir l’homme et la femme. La relation sexuelle possède par conséquent des caractéristiques propres et précises : elle ne peut être qu’entre deux personnes de sexes différents : un homme et une femme ; elle est le signe de la complémentarité plus large, celle de l’être de l’homme et de la femme.

 

Ajoutons que la relation sexuelle porte en soi une double finalité. Elle permet la communion profonde des personnes dans l’amour (en étant le signe dans la chair de la parole échangée dans le mariage –le seul et unique) qu’elles se donnent l’une à l’autre ; elle peut être l’origine d’une vie nouvelle, signe de la fécondité de cet amour. Elle ne peut exister, par conséquent, que dans le couple. C’est-à-dire entre l’homme et la femme puisque tout autre type de relation ne constitue pas un couple mais une paire

 

Une relation de type ‘homosexuel’ n’est donc pas une relation sexuelle pour plusieurs raisons.

 

D’abord parce qu’il n’y a pas au sens précis du terme pénétration des sexes ! Nul besoin, je pense, de faire un dessin. C’est une relation qui ne manifeste plus alors la complémentarité, mais la ressemblance (et donc la recherche de soi, de son propre ‘ego’, plus que la rencontre de l’autre). Sans cette complémentarité des sexes, la relation devient immédiatement stérile. Stérile car le don de soi à l’autre ne peut plus, alors, aller jusqu’au don le plus intime de soi à l’autre (et oui, la relation sexuelle n’est pas la recherche de son plaisir); stérile encore parce qu’elle ne peut pas, elle ne peut jamais s’ouvrir à la vie ! Ce qui est, au passage, bien différent du cas des couples stériles ou hypo-féconds chez lesquels la communion peut être totale. En ce cas, la stérilité est le fruit malheureux d’un problème physique, hormonal ou psychologique que le couple ne choisit pas.

 

La relation de type ‘homosexuel’ n’est donc pas une relation sexuelle… Elle est centrée autour de la recherche du plaisir, laissant échapper la véritable communion des personnes. Je sais que les personnes homosexuelles aussi ont un grand besoin d’amour, et peut être davantage que les autres de reconnaissance. Mais n’oublions pas que le plaisir ne peut suffire à les trouver ! Le plaisir est un surplus qui est donné dans l’accomplissement d’un acte bon. Coupé de cet acte bon, il n’est plus qu’un long fil qu’on déroule derrière soi en se vidant peu à peu de son être même.

 

La relation sexuelle est source de bonheur, de communion et de vie ; elle ne peut donc pas être singée sans y perdre quelque chose de soi, de son humanité.

 

En faisant acte de réalisme, il faut rappeler que toute relation sexuelle, entendue au sens qui a été donné, n’est pas immédiatement source de ce bonheur dont je parle. Il faut comprendre qu’il s’agit d’un chemin… Comme tout chemin, il y a un point de départ, le chemin en lui-même et un point d’arrivée.

 

Le point de départ est le sacrement de mariage (ou au moins le mariage naturel, que je distingue du mariage civil et spécialement depuis la pseudo-loi ‘Taubira’), fondé sur la différence sexuelle. En lui, une parole est échangée (les consentements), inaliénable et qu’on ne peut reprendre sans commettre une injustice. Cette parole pourra alors s’exprimer tout au long du chemin en s’étendant dans le langage des corps qui s’unissent. Mais toujours dans la double perspective du don : celui de soi-même à l’autre sans réserve et sans repentance ; celui de la vie (dont la régulation naturelle des naissances est un élément essentiel). Le point d’arrivée, enfin, qui sera la communion parfaite et totale des personnes non plus seulement dans la chair et la famille, mais dans l’Esprit Saint

 

La relation sexuelle n’est pas cet absolu qui procure une vie belle et heureuse. La consécration religieuse, l’amitié (et l’amitié conjugale en particulier), sont de belles et hautes voies, exigeantes et difficiles, mais véritables et libératrices pour avancer sur le chemin de la Béatitude… en Dieu !

 

La relation sexuelle appartient au sanctuaire intime et privé du couple. Ce sanctuaire nul ne peut le violer ni de l’extérieur ni de l’intérieur… C’est le lieu d’une communion si intime que le Seigneur lui-même l’a béni dans le Sacrement de Mariage !

 

Pour conclure, je rappellerai que la relation sexuelle n’est pas le tout de la vie du couple. Elle implique, là aussi, la chasteté (toujours) et la continence (périodiquement). La chasteté car on doit jamais user de l’autre comme un moyen pour sa propre fin personnelle. On ne doit jamais s’approprier l’autre, mais au contraire toujours se donner l’autre, dans un respect infini de sa dignité et de sa personne qui est toujours une fin en soi. La continence parce que le désir sexuel n’est pas un simple instinct (comme chez l’animal), mais comporte toujours une réponse raisonnable et volontaire de la personne. La relation sexuelle du couple devrait être toujours l’expression de cet amour qui se construit au fil des jours dans le couple, dans la fidélité à la parole échangée au jour du mariage ; elle est la manifestation, dans le don réciproque du corps des personnes, d’un amour oblatif… d’un amour qui passe par le don de soi à l’autre. « Aimer, c’est tout donner… et se donner soi-même. » (Sainte Thérèse de Lisieux).

 

Dans ce contexte, il est évident que réduire le couple humain (je rappelle que le couple est composé d’un homme et d’une femme) à sa sexualité est une aberration qui ne vise qu’à justifier la pratique homosexuelle en cherchant, de manière perverse, à user de termes qui ne correspondent pas à cette pratique.

 

« Que celui qui a des oreilles, une intelligence, et un coeur entende… »

Place aux penseurs du mouvement d’opposition au mariage homo ! (Libérez Béatrice Bourges !)

(par Philippe Ariño)

 

Philippe-Ariño
 

Non seulement je peux vous dire que notre action de résistance à la Loi Taubira n’est pas finie, mais qu’en plus de ça, elle a à peine commencé ! Donc hauts les cœurs et au travail ! Car nous avons pris jusque-là les choses à l’envers. Nous avons lancé en France en septembre 2012 un mouvement d’envergure en mettant la charrue avant les bœufs, en dénigrant ses chefs de file logiques et compétents, en mettant l’action avant la réflexion.

 

Il est temps pour nous de mesurer que si un mouvement comme le nôtre, en ayant pourtant négligé ses penseurs, a réussi malgré tout à avoir une envergure inouïe, cela relève du miracle ! ; et surtout, cela veut dire qu’il n’est qu’à ses balbutiements vu qu’il n’a pas utilisé ses meilleures cartouches.
 

Nous n’avons jamais pris réellement ce temps du débat, en réalité. Nos anciens porte-parole, avant de nous aider à réfléchir aux pourquoi de notre mobilisation, nous ont dit de zapper les débats justement, de foncer tête baissée dans la rue et de l’investir par des actions-commandos visibles, de penser plutôt « efficacité politique et médiatique » au lieu de réfléchir sur la loi en elle-même (ils n’ont d’ailleurs parlé que des conséquences de celle-ci ; et ont traité d’« intellos », de « cathos », de « réacs », de « diviseurs » tous ceux qui leur disaient d’arrêter d’agir en bourrins).

 

Reconnaissons-le. Nous avons autant zappé la phase de débat que nos gouvernants. Alors ne nous plaignons pas de ne pas avoir été entendu d’eux ! Nous n’avons véritablement commencé à nous poser pour réfléchir qu’en avril 2013, avec l’émergence des Veilleurs. Il est temps maintenant de revenir (voire de démarrer) aux/les débats de fond qui nous ont été confisqués et que surtout nous n’avons pas menés avec nos penseurs. Car les chefs de file de la Manif Pour Tous n’étaient pas des penseurs, je regrette. Ils reprenaient mot pour mot le discours nataliste et hétérosexuel des « pro-mariage-pour-tous », excepté qu’ils concluaient bizarrement leurs brèves démonstrations par l’expression d’une opposition à la Loi Taubira, ou par l’exposition concise « à la Miss France » d’une étiquette « Je suis homo » « Je suis de gauche » « Je ne suis pas homophobe » « Je suis cool » etc.

 

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, à l’heure actuelle, les anti-mariage-pour-tous n’ont pas, dans leur majorité, encore COMPRIS la loi contre laquelle ils luttent. Je le constate sur les réseaux sociaux et lors de mes conférences, rien qu’en cherchant à parler d’hétérosexualité, de mariage, de différence des sexes, d’homophobie, d’homosexualité, d’amour incarné, et en voyant que nous nous sommes mis à nous-mêmes des bâtons dans les roues. Tout reste donc à faire. Nous n’avons eu en bouche que les mots « filiation », puis ensuite « censure politique ». Ce n’est pas ça, parler en profondeur de la Loi Taubira !

 

Par conséquent, c’est le moment d’organiser des débats, des tables rondes, des colloques, des universités d’été et d’automne et d’hiver, des états généraux, avec des gens qui, eux, ont compris la Loi Taubira (ils ne sont pas nombreux, je peux vous le dire). Je pense notamment à Jérôme Brunet, Élizabeth Montfort, Guillaume Bernard, François-Xavier Bellamy, Jean-Frédéric Poisson, Aude Mirkovic, Ségolène du Closel, Axel Rokvam, Vincent Rouyer, Madeleine Bazin, Iseul Turan, Natalia Trouiller, Tugdual Derville, et quelques autres qui auraient dû être les chefs officiels de notre mouvement… et qui ne l’ont pas été à cause de notre paranoïa envers les mots « amour » et « homosexualité », plus largement à cause de notre paranoïa envers les mots « chefs », « pouvoir », « guerre » (alors que nous sommes pourtant rentrés objectivement en guerre et en résistance pacifique, assumons-le !), et aussi à cause de l’appétit de visibilité rapide et facile d’autres porte-parole, qui étaient experts dans bien des domaines, mais pas pour ce combat-ci du « mariage homo ». Je pense par exemple que Béatrice Bourges a complètement sa place dans le mouvement d’opposition au mariage homo et qu’il est temps qu’elle soit valorisée en tant qu’un des chefs majeurs. Elle est passée à tort, il y a quelques mois, pour l’électron libre rebelle qui trahissait « l’unité », parce que jusqu’à présent les vraies têtes pensantes du mouvement d’opposition à la Loi Taubira n’ont pas été mises en avant et n’ont pas été utilisées à leur juste valeur. Alors invitez-nous. Le débat, c’est maintenant ! (vu que ça n’a pas été avant et que ça aurait dû être avant !) Investissez-vous dans des associations comme Le Débat c’est maintenant !. Signez la Charte des CUCH et faites-la connaître. Nous avons besoin de vous et vous avez besoin de nous pour comprendre pourquoi l’intuition que le « mariage pour tous » est une loi gravissime est bonne. Pour comprendre la guerre juste qui se lève en France et partout dans le monde. Pour réaliser que la lutte contre l’hétérosexualité, même si au départ elle fera rire et énervera, est notre meilleure arme !

Y voir clair sur le piège sémantique tendu par le mot « hétérosexualité »

(par Vincent Rouyer)

Vincent-Rouyer

Petite leçon pour ceux que ce site interpelle et qui continuent souvent bien malgré eux à se laisser piéger par un vocabulaire qui a conduit tout droit à justifier les fondements de la loi Taubira : L’utilisation du terme homosexualité participe à la lente intoxication de la pensée qui nous a conduit à considérer comme équivalentes des choses par nature différentes.

 

Le terme d’hétérosexualité a été inventé au XIXème siècle par le psychiatre austro-hongrois Krafft-Ebing pour faire pendant au terme d’homosexualité qui venait d’être inventé juste un an avant. Il servait à désigner une sexualité libertaire dégagée des contraintes bourgeoises de la procréation et qui pouvait s’orienter autant vers les hommes que vers les femmes. L’homosexualité se définissant, elle, comme une sexualité dirigée vers le même sexe. Le but étant de définir un type de sexualité symétriquement opposé à l’homosexualité mais pas de définir une sexualité normale. En considérant qu’à la même époque les aliénistes français de la fin du XIXème avaient défini la dépression et la manie comme deux entités pathologiques symétriques qu’Emil Kraepelin regroupera au début du XXème siècle sous le terme de psychose maniaco-dépressive (concept qui a évolué depuis vers celui de trouble bipolaire) en considérant que ni l’état dépressif, ni l’état de d’excitation maniaque ne correspondent à la norme en matière de santé mentale.

 

Par la suite, le terme d’hétérosexualité a été abusivement assimilé à la norme dans le but de construire une vision essentiellement bipolaire de la sexualité humaine, vision centrée uniquement sur l’attraction superficielle que peuvent exercer sur les individus les stéréotypes de l’homme et de la femme objet, sans tenir compte de la richesse et de la complémentarité originelle contenue dans la différence des sexes et manifestées dans l’homme et la femme réels. Car le fondement même de la sexualité humaine dans sa forme la plus aboutie, c’est bien la différence des sexes couronnée par l’amour, différence qui non seulement fonde le terme même de sexualité (comme le rappelle Fabrice Hadjadj dans son excellent ouvrage intitulé « La Profondeur des sexes ») mais qui est également au fondement de chacun de nous en tant que nous en sommes issus.

 

Cette bipolarisation idéologique de la sexualité humaine avait déjà été remise en cause sur le plan scientifique dans les années 50 par le fameux rapport Kinsey qui montre bien qu’il n’existe pas deux catégories distinctes de désir sexuel chez l’homme mais que l’homosexualité peut être considérée comme une dimension plus ou moins ancrée ou dominante suivant les individus.

 

Néanmoins cette vision dichotomique continue à s’imposer dans le débat actuel à travers une lecture idéologique de la société qui vise à remplacer la différence des sexes par la différences des orientations, les droits de l’homme et de la femme par les droit des homosexuels et des hétérosexuels. Dans les débats, l’homosexualité est assimilée par de nombreux militants au fait d’être gaucher : La majorité des individus étant droitière a imposé à la société un modèle de civilisation fondé sur la dominance de la main droite et qui désavantage les gauchers, de même la majorité des individus étant selon eux « hétérosexuelle » aurait imposé à l’ensemble de la société une « hétéronorme » désavantageant les personnes d’orientation homosexuelle.

 

Si l’on considère l’hétérosexualité comme une norme sexuelle ou comme la forme aboutie de la sexualité humaine (ce qu’elle n’est pas) rien ne s’oppose à ce type de raisonnement et les revendications égalitaires qui ont abouti à la loi Taubira sont intellectuellement fondées.

 

Combattre la loi Taubira et ses idéologies sous-jacentes c’est donc d’abord combattre les concepts qui l’on porté et en premier lieu celui d’hétérosexualité.

Vincent Rouyer

CIVITAS promeut l’hétérosexualité : Ça vous étonne ?

(par Philippe Ariño)

Philippe-Ariño

CIVITAS promeut l’hétérosexualité et les groupuscules d’extrême gauche ou d’extrême droite sont les seuls à croire en elle. Ça vous étonne ? Moi pas du tout ! L’hétérosexualité étant par définition une idéologie figeant les hommes et les femmes dans des rôles qui ne leur permettent pas de se rencontrer et de s’aimer librement, il est complètement logique qu’elle soit défendue ET par les libertins d’extrême gauche ET par les bourgeois d’extrême droite qui se disent « cathos » mais qui détestent l’Église et les « catholiques d’après Vatican II ». Autrement dit CIVITAS et les membres de la Fraternité saint Pie X. Ces derniers, lors des Manifs anti-mariage-homo, étaient d’ailleurs les premiers à scander des messages aussi absurdes qu’anodins et typiquement hétérosexuels (« Nous sommes tous des enfants d’hétéros !! »), ou bien à vider la différence des sexes et la procréation de tout amour (« Un père, une mère, c’est élémentaire ! » ; « Papa, maman, c’est évident ! » ; « Père + Mère = enfant » ; etc.), car sans s’en rendre compte, ils sont autant les promoteurs d’un ordre hétérosexuel que les pro-mariage-pour-tous. La seule différence, c’est que les uns l’invoquent pour le diaboliser, et les autres pour le sacraliser et s’y identifier. Mais les deux camps s’accrochent au même mythe.

 

D’ailleurs, il y a de ça 4 jours (le 11 juillet 2013), j’ai eu le bonheur de recevoir dans ma boîte aux lettres un e-mail de la rue des Chasseurs (pan ! pan !) – doux nom de l’adresse du Siège Social du mouvement CIVITAS – écrit par Alain Escada, son sexy président. Le courriel s’intitule ainsi : « Une politique pour un monde où l’hétérosexualité ne serait pas normale ? » (sous entendu : « Mais où va-t-on si même l’hétérosexualité, qui devrait être la norme naturelle divine à défendre, est montrée comme un délit par l’État français et qu’elle perd son statut de norme sociale ??? ») Alain Escada y défend bec et ongles l’hétérosexualité et craint qu’elle soit anéantie par un « État totalitaire qui cherche à détruire l’hétéronormativité et qui considère les hétéros comme anormaux », et par une souterraine mafia LGBTQI (« LesBiGayTransQueerIntersexes ») dont il gonfle considérablement la puissance pour encore plus (se) faire peur, et surtout pour se justifier d’être aussi incisif que ses détracteurs. Pour ce monsieur, s’attaquer à l’hétérosexualité revient à s’attaquer à la famille et à Dieu. En revanche, comme par hasard, jamais Alain Escada ne parle d’amour ni de désir entre l’homme et la femme, de familles aimantes, quand il la défend. Son discours est sec, nataliste, familialiste et « théologique » par principe et par anti-conformisme : pas par amour ni par liberté. Ses ennemis (les médias, les athées, l’idéologie laïcarde et relativiste, les cathos ordinaires, les gens de gauche, la société post-moderne toute entière, la République !) ont plus d’importance à ses yeux que ses amis, que l’Église catholique, que l’amour dans la différence des sexes et dans la procréation.

 

La preuve, donc, qu’on peut être contre le « mariage pour tous » sans pour autant être intelligent, sans pour autant avoir compris la Loi Taubira et s’y opposer pour les bonnes raisons. La preuve qu’on peut défendre en apparence la famille sans l’aimer et tout en cautionnant inconsciemment (dans la paranoïa et la victimisation anti-fasciste) un modèle hétérosexuel qui la détruit, tout en étant soumis intellectuellement au clivage homophobe ET gay friendly « les homos/les hétéros », exactement comme les pro-mariage-pour-tous et les couples homosexuels.

 

Oui, plus que jamais : méfiez-vous des promoteurs de l’hétérosexualité. Ils sont extrêmement dangereux, car ils défendent la famille sans le corps ou sans l’amour.

 
 

Philippe Ariño

 
 

P.S. : Au fait, si vous voulez rigoler un bon coup, inscrivez-vous à l’Université d’été de CIVITAS à Unieux du 26 au 29 juillet. Moi, c’est bête mais je peux pas (j’ai aqua-poney). Sinon, j’y serais allé avec plaisir pour écouter les brillants topos pro-hétérosexualité de Vivien Hoch et des autres. Vous me raconterez ?